Vous êtes ici : Actualités / Actualités / Monde / Discussion de paix entre Bamako et les rebelles Alors que les élections doivent se tenir dans moins d'une semaine, la situation au Mali demeure toujours incertaine. Des représentants de rebelles touareg ont rencontré, dimanche, à Bamako le président malien Dioncounda Traoré pour évoquer le retour de la paix dans un contexte de tensions sécuritaires dans la région de Kidal (nord-est). Soulignons qu'une grande discrétion a entouré jusqu'à la dernière minute cette rencontre, à laquelle ont participé sept membres du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), signataires d'un accord de paix avec le gouvernement malien le 18 juin à Ouagadougou. Les discussions de dimanche devraient être suivies, hier, à Bamako d'une réunion de suivi-évaluation des accords de Ouagadougou, selon leur porte-parole. Pour rappel, le MNLA avait pris le contrôle de Kidal en février 2013, à la faveur de l'intervention de l'armée française en janvier 2013 qui avait permis de chasser ses anciens alliés jihadistes. Des doutes sur l'organisation du scrutin Les rebelles touaregs ont refusé la présence de l'armée et de l'administration maliennes à Kidal jusqu'à la signature de l'accord de Ouagadougou, qui a permis le cantonnement dans la ville de ses hommes, en parallèle avec l'arrivée début juillet de 150 soldats maliens, puis du retour de l'Administration. samedi, cinq agents électoraux et un élu local qui préparaient le scrutin avaient été enlevés à Tessalit, au nord de Kidal, par des hommes armés soupçonnés d'être du MNLA. Ils ont été libérés dimanche et « se portent bien », selon un responsable au gouvernorat de Kidal. À Bamako dimanche soir, le porte-parole des rebelles touaregs a nié toute implication du MNLA dans ces rapts. « Nous ignorons les auteurs de ces enlèvements. Il y a beaucoup de règlements de comptes dans cette zone. Ce sont les forces armées du MNLA qui ont poursuivi les kidnappeurs pour pouvoir libérer les otages », a-t-il assuré. Ces actes font planer beaucoup de doute sur la tenue du scrutin dans la ville de Kidal, qui a également connu, il y a quelques jours des affrontements entre ethnies ayant fait plusieurs morts et blessés.