Vous êtes ici : Actualités / featured / Début du dialogue national à Kénitra Lancé par le ministère Chargé des Relations avec le Parlement et la société civile (MRCP) pour mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles, le dialogue national sur la société civile a été sujet à de nombreuses critiques avant même de débuter. De nombreuses associations avaient annoncé leur refus de participer à ce dialogue. Samedi, une première rencontre régionale avec les associations de la société civile et les acteurs dans la région du Gharb-Chrarda-Beni-Hssen s'est tenue à Kénitra. D'autres rencontres sont prévues d'ici la mi-octobre. La commission nationale chargée de la gestion du dialogue national avec la société civile est composée de trois commissions permanentes. La première a trait aux dispositions constitutionnelles et la deuxième à la vie associative tant sur le plan des libertés que des droits et des responsabilités, alors que la troisième a pour mission d'élaborer la Charte nationale de la démocratie participative. un dialogue parallèle En plus de boycotter le dialogue national organisé par le gouvernement, le collectif des associations signataires de l'appel de Rabat a lancé il y a quelques semaines un dialogue parallèle. Des assises régionales se tiennent depuis le mois de juin à travers le pays. La déclaration et appel de Rabat des associations démocratiques , plus connu sous le nom d'appel de Rabat, a été signée le 11 avril par plusieurs associations. Elle a pour but la concertation sur les démarches et mesures à prendre à la lumière de l'adoption d'une nouvelle constitution. Interrogé sur les raisons du boycott, Kamal Lahbib, vice-président du forum des Alternatives Maroc, préfère parler de « refus de participation ». « Le mot boycott n'est pas le plus indiqué. Il y a un refus de participation à un processus où il y a des velléités de contrôle de la part du ministère, et encore plus par un parti politique, le PJD », explique-t-il. Les assises régionales reprendront en septembre et des propositions seront finalisées d'ici le mois de novembre prochain. « Ce débat mené parallèlement au débat organisé par le gouvernement sera certainement beaucoup plus riche parce qu'il est mené par des acteurs qui ont acquis un capital, à savoir une expérience de presque 30 années sur le terrain », avance Lahbib.