Cancer du sein actualité et avenir», tel est le thème de la 6e édition du Cours supérieur franco-maghrébin de sénologie qui se tiendra les 14 et 15 mai à Casablanca. Cette manifestation scientifique est organisée en partenariat avec plusieurs sociétés savantes nationales et internationales. Au programme de ces deux jours de travail, une série de conférences sur «la qualité de la prise en charge préopératoire, l'organisation de la chirurgie du cancer du sein, les exigences de qualité dans le dépistage systématique du cancer du sein et la qualité en radiothérapie». Selon les organisateurs, cette rencontre a pour objectif «de permettre aux praticiens des pays francophones de bénéficier d'un enseignement de qualité et surtout de leur permettre d'être aux standards internationaux». Le cancer se répand d'une manière inquiétante dans les pays du Maghreb. Le cours de sénologie, délocalisé de France au Maroc, depuis 2005, permet aux spécialistes maghrébins d'actualiser leur savoir à moindre coût. Près de 100.000 nouveaux cas sont recensés dont 25% de cancers du sein, toutefois plus de la moitié des malades ne consulte le médecin qu'à un stade avancé. C'est pourquoi les spécialistes insistent sur le dépistage précoce pour augmenter les chances de guérison. Des signes qui ne trompent pas : «Toute grosseur nouvelle au sein ou à l'aisselle, toute modification de la forme ou de la taille du sein, tout écoulement par le mamelon, ou encore tout changement notoire de l'aspect de la peau du sein ou de l'aréole -crevasses, pigmentations- doivent être signalés au médecin car ils constituent les symptômes visuels les plus répandus qui donnent l'alerte», expliquent les spécialistes. Concernant l'accès aux soins, «30% de la population est couverte par l'AMO (CNOPS & CNSS), les assurances privées, les organismes professionnels et récemment certains organismes d'assurance santé étrangers. Cette prise en charge couvre plus de 90% des prestations des soins du patient. Toutefois une catégorie de patients (10 millions de patients approximativement) ne bénéficie d'aucune assurance maladie et n'est malheureusement ni assez pauvre pour être éligible au programme d'accès aux thérapies du cancer destinées aux citoyens à modestes revenus, ni assez riche pour supporter les frais de soins sans avoir d'assurance maladie». Le cours de sénologie, délocalisé de France au Maroc, depuis 2005, permet aux spécialistes maghrébins d'actualiser leur savoir à moindre coût.