Le Rallye du Maroc. Une épreuve d'anthologie. Ses origines remontent à l'année 1934. Très vite, le Rallye se taille une solide réputation. Malgré les contraintes économiques de l'époque, tous les grands constructeurs, tous les grands pilotes, tous les passionnés des sports automobiles, n'auraient manqué, pour rien au monde, cette grande messe de l'automobile. Beaucoup s'y sont illustrés, certains se sont même inscrits à son palmarès comme Robert Lacaze ou encore Jean Deschazeaux, des « Marocains », avec deux victoires chacun. Comme on pourrait le penser, le Rallye du Maroc, n'était ni une promenade de santé, ni un Rallye d'exhibition. Flash back Les voitures et les pilotes étaient mis à rude épreuve ! Rapidité et endurance étaient les maîtres mots. Dès 1950, le Rallye devint une épreuve « marathon » disputée sur près de 4 000 km avec des spécificités uniques et propres au Maroc. Paysages colorés et variés, imprévisibles et surtout exigeants. C'est vous dire combien l'engagement, la détermination et le perfectionnisme des pilotes étaient importants. La connaissance du terrain était aussi un grand atout pour pouvoir espérer accéder au podium. Plusieurs marques tenaient à s'engager dans ce Rallye. Une épreuve qui mettait en évidence les qualités dynamiques et de fiabilité de leurs modèles. Prenons pour exemple, Renault. La marque au losange qui a su s'imposer à 4 reprises. Citroën s'illustre aussi et arrache 4 victoires dont 3 consécutives et enfin, Peugeot avec 3 victoires. Grâce à l'implication des constructeurs, la réputation du Rallye du Maroc n'est plus à faire. Il fut même intégré au Championnat du monde des constructeurs mis en place par la Fédération internationale et depuis, d'autres marques se sont frottées aux «françaises» comme Ford, Lancia et Opel. Soulignons que la période la plus faste du Rallye se situe entre 1971 et 1976 pour s'arrêter définitivement en 1988. Cette dernière édition a été remportée par Paul-Emile Decamps. Tel un phœnix… Il aura fallu attendre l'année 2010 pour faire renaître la légende. La version « historique » de cette épreuve mythique se devait de rendre hommage à cette grande épopée. Aujourd'hui, le Rallye du Maroc Historique c'est un peu plus de 2000 km et 20 épreuves chronométrées. On y retrouve pratiquement toutes les voitures qui ont marquées ces décennies : Renault 12 Gordini, Peugeot 504 V6, Fiat 131 Abarth, Porsche 811 et Ford Escort RS. Tout ceci dans le respect des traditions. Pour le tracé, ce n'est pas chose aisée. En 40 ans, l'infrastructure a gagné du terrain. Les routes ont remplacé les pistes et les organisateurs ont tout fait pour que l'épreuve retrouve sa légitimité et les sensations d'antan si chères aux nostalgiques de la belle époque. Il fallait que l' épopée soit restituée intégralement. Pari tenu, pari relevé. Dès la 1ère édition, celle de 2010, 20 concurrents ont répondus présents, 70 en 2012 et 85 pour le 4e qui débutera le 12 mai 2013. En 4 ans, le Rallye du Maroc Historique a retrouvé son panache. Le Rallye du Maroc Classique est une véritable compétition, ne l'oublions pas. A côté de cela, l'évasion, la découverte, la magie des paysages sont autant d'agréments et d'ingrédients pour que cette aventure rime avec plaisir. « Tout simplement magique » comme dirait Yves Loubet co-organisateur aux côtés de José Andréani, de cette course mythique. C'est une véritable communion, un partage autour d'une seule passion, celle de revivre ces sensations que l'on pensait à jamais oubliées. Si les origines du Rallye du Maroc remontent à 1934, l'histoire retient aussi la date de 1925. 1925, l'année durant laquelle fut organisée pour la première fois le Grand Prix de Casablanca. A l'époque, les grands noms du sport automobile étaient de la partie. Des noms aussi célèbres que Fangio, le 1er champion du monde de l'histoire. Plus au Sud, la ville d'Agadir et son circuit des dunes furent aussi très prisés. Ferrari, Aston Martin, Maserati, toutes ces belles machines étaient entre les mains expertes des stars européennes qui mordaient la poussière dans les faubourgs de la ville.