Human Rights Watch (HRW) demande aux autorités algériennes de cesser de réprimer les manifestations pacifiques à Alger. Dans une lettre adressée lundi 3 mai au ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni, l'ONG de défense des droits de l'Homme se dit inquiète notamment après l'interdiction, le 24 avril dernier, d'une marche à Aïn Benian, à l'ouest d'Alger. HRW rappelle que les rassemblements pacifiques sont garantis par la convention internationale sur les droits civiques et politiques dont l'Algérie est signataire depuis 1989. Ce droit est également garanti par la Constitution algérienne, ajoute l'ONG dans un communiqué diffusé mardi. Fin avril dernier, c'était Amnesty international qui s'était dite «préoccupée» par l'agression de plusieurs femmes à Hassi Messaoud en appelant l'Algérie à ouvrir une enquête pour punir les auteurs. Pour sa part, Human Rights Watch dénonce également l'interdiction du rassemblement qui devait se tenir lundi 3 mai devant le siège de l'ENTV à Alger. Quatre manifestants, dont trois journalistes, ont été arrêtés par la police avant d'être relâchés dans l'après-midi après avoir été interrogés par la police.