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Tarik Batma entre racines et fusion
Publié dans Le Soir Echos le 22 - 03 - 2012

A le voir monter, l'on se demande si la musique se transmet par les gènes. Fils de feu Si Mohamed Batma, leader du groupe Lemchaheb, neveu de Larbi Batma de Nass El Ghiwane, et de Rachid Batma, fondateur du groupe Mesnaoua, actuellement membre du Groupe Nass El Ghiwane. Fils de Beyrouk Saida, qui est membre du groupe Lemchaheb, frère de Khansa Batma, rockeuse à la sauce orientale et cousin de Dounia Batma, nouvelle recrue à bord de ce navire de talents, sélectionnée récemment finaliste pour Arab Idol, Tarik Batma a gagné ses galons de compositeur, haut la main. Pétri de fusion, d'électro et d'un rythme inné, mi-musicien underground aux sonorités recherchées, et mi-compositeur baignant dans la musique maghrébine, Tarik Batma se détache volontairement du raï, du chaâbi et de la musique consensuelle. Auteur-compositeur à la voix douce et chaude, il gratte avec finesse sa mandoline, son hajhouj et sa guitare acoustique. Il brasse aisément le trip-hop, l'électro, le rap et le drum&basse, et fouille dans les tiroirs de la world-music. Tarik s'enrichit de ses rencontres, de ses camarades dans la musique, de ce petit gotha casaoui qui a la musique dans les veines.
En studio ou sur scène, il s'entoure de son frère Anas Batma à la percussion, autre prodige du clan Batma, Youssef Bouchou à la basse, Mahmoud Chagar à la basse également, Driss Loumany à la guitare électrique, Anas Chlih au luth et mandoline, ainsi que DJ Affro, DJ Mood et d'autres. Tarik fredonne, chantonne et compose sans arrêt, et semble constamment happé par moult rythmes et sonorités. Une rengaine entêtante, romanesque sur les bords, qui semble le lot des musiciens qui s'évadent dans les notes. Pour certains proches, la démarche est énervante, mais reste attendrissante. Pour lui, la thérapie est salvatrice, et prolifique. Son premier single de l'année, Hiwaygua, sorti en janvier, est un mélange de musique hassani et de gnawie. Folklorique, la chanson était interprétée par son père dans les fêtes, et a été conçue suite à une rencontre avec un poète mauritanien lors d'un concert du groupe en Mauritanie. « C'est une chanson berbère et festive qui me rappelle mon père, mais qui ne représente pas vraiment mon style », explique-t-il. Tarik Batma prépare son deuxième single de l'année, en darija, intitulé «Denya Mohayna», une chanson engagée inspirée du Printemps arabe dont la vidéo est en gestation, et sera réalisée par Nabil Sakhra. « Je ne veux pas tomber dans le social politique parce que la démarche devient vite démodée. Je ne suis pas le porte-parole du peuple et je ne veux pas donner de solutions », poursuit-il.
Son 4e album est en phase de mixage et de mastering, et sera dans les bacs probablement en mai. En deux volumes, l'album regroupera 14 chansons, de l'électro-acoustique pur jus. Le spectre des morceaux est vaste et le registre très personnel. « Je chante ce que je ressens, des messages humains divers, qui peuvent tomber dans l'abstrait. J'aime le jeu de mots, la diversité, et mes sujets sont vastes ». Tarik Batma a sorti son premier album « Casablanca » en 1996. Il avait 18 ans, puis c'était au tour de « Sahra Bladi » en 2001 avec 7 chansons, puis « Char Kbir » en 2003, album qui n'a jamais vu le jour en raison des complications venant de la maison de production FTG. Entre 2003 et 2009, il a composé deux singles entre rap, r&b et hip hop, « Drapeau blanc » feat MC Jo le rappeur et « Mesk el Leil » avec Amper Isis, chanteuse canadienne d'origine marocaine. dernièrement, Tarik a mis son grain de sel dans le prochain album de sa sœur Khansa Batma, composant 8 chansons. Solidarité familiale oblige! Le jeune musicien a participé à plusieurs grandes scènes dont le Boulevard en 2001, Essaouira en 2001, festival d'El Jadida-Azemmour en 2002, festival de Safi et de Marrakech en 2004, Mawazine en 2006 où il dit avoir chanté devant 40 000 personnes. Festival de Casablanca en 2005 en première partie du groupe Afrikia, Tanjazz en 2009, l'Institut français de Casablanca où il a participé à la fête de la musique en 2001, l'Institut Cervantés en première partie du groupe Radio Tarifa. Jeune membre de la nouvelle vague musicale au Maroc, Tarik Batma voyage allègrement dans la world-music. Avis aux inconditionnels du genre. ◆


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