La nouvelle galerie casablancaise Yakin& Boaz qui a ouvert ses portes en février dernier, nous invite à partager l'univers des artistes peintres Florence Arnold et Christophe Miralles avec «Palindrome». Florence Arnold, habituée des galeries marocaines est artiste férue du corps, reconnue par les mordus d'art. Christophe Miralles quant à lui est un artiste français vivant entre la France et le Maroc et qui expose pour la première fois au Maroc. Les deux artistes proposent un travail sur le corps baignant dans le mysticisme, entre formes flottantes et entrelacements charnels. L'exposition dévoile un dualisme affranchi puisque «l'énergie du dialogue permet aux fragments de se toucher quelque soit les obstacles, quelque soit les différences». Il fait jaillir des ombres et des silhouettes Florence Arnold, de tout temps, dévoile des corps féminins solitaires ou en groupe et distille une mise à nu à la fois émotionnelle et corporelle. Lorsque l'artiste s'étend sur son travail, elle dénie toute forme d'érotisme: ‘'Je mets le corps dans tous ses états, je le coupe d'une bande noire comme si je l'amputais, je le fais disparaître, avalé par la matière, je souligne parfois certaines parties du corps, mais je crois rester pudique ou plus exactement avoir une certaine pudeur en suggérant sans dévoiler''. Christophe Miralles, quant à lui, manie le corps humain différemment. Il fait jaillir des ombres et des silhouettes, traversées par des surfaces flottantes, des présences aux lueurs étranges, aux formes diluées et floutées. Un travail qui, selon le propriétaire de la galerie Aly Kettani, s'inscrit dans une recherche de la genèse: «Entre contemplation et communion, des visages remués partageant solennellement l'indicible de l'expérience humaine, face à la rupture et à la nécessité de vivre''. Un hymne au corps et à sa dualité, du 10 avril au 11 mai.