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A corps perdu
Publié dans Le Soir Echos le 15 - 09 - 2011

Florence Arnold présente l' exposition « Fil rouge » du 22 septembre au 15 octobre à la galerie Loft pour une exploration du corps à fleur de vie et de fragilité.
Créatures minérales, formes abrasives saisissantes qui se muent au fil de la courbe de l'espace et du temps, les travaux de Florence Arnold donnent à voir le corps féminin en état de fragilité, sur une ligne de faille où chaque partie se laisse porter ou emporter par la force des flux. Unique stigmate de ce désordre naturel ? Un fil rouge. Lien indéfectible pour ne pas perdre pied au milieu de la marche et de la fureur du monde.
« La série des Erosions évoque d'emblée l'idée de corps physiques travaillés par des forces hostiles. Florence Arnold les fragmente, fissure leur chair. Peut-être sont-ils l'écho d'une culture contemporaine de la démesure, où la prédation frénétique de la nature et des hommes entre eux engendre d'irréversibles catastrophes ? », écrit Marguerite Pilven en référence à l'article d'Hervé Kempf, publié dans le Monde du 18 mai dernier.
Fortement imprégnée par la réminiscence d'une enfance africaine, l'artiste confie être venue à la peinture car « j'ai grandi au Cameroun sans télévision, au bord d'un fleuve peuplé de crocodiles, de singes, de scorpions et de serpents. J'ai encore le souvenir de couchers de soleil et d'images de couleurs qui ne m'ont pas quittée. Je dessinais sans cesse ».
«Je suis plus à l'aise avec l'émotion gestuelle qu'avec les mots. Cette œuvre que je crée me permet également d'exister » .
Aujourd'hui, si son œuvre est traversée par la trace du continent noir, c'est par touches ocres ou encore terre rouge. Parfum de souvenir ? Impressions surgies de l'inconscient ? « J'imagine qu'il s'agit peut-être de l'influence de mon enfance. Je changeais souvent de maisons, d'écoles, d'amis. Le dessin était un référent dans mon monde intérieur ».
Autodidacte entrée dans son art au fil d'un cheminement pour « exprimer une émotion », l'exposition « Fil rouge » dit notamment, la fragilité et la complexité de l'être. Ainsi, Florence Arnold s'attache à mettre en lumière nombre de corps « en équilibre, puisque dans la vie on tente de garder un équilibre par rapport à ce que l'on vit », précise-t-elle.
La mise à nu des corps charnels, série «Les érotiques » répond en écho à la série intitulée « Les funambules » disparaissant pour laisser apparaître un élément symbolique, incarné par la figure du pied, qui dit en filigrane l'importance de la peinture, repère indéniable pour l'artiste : « J'ai besoin de peindre, de retrouver mon atelier après une semaine de vacances. Je suis plus à l'aise avec l'émotion gestuelle qu'avec les mots. Cette œuvre que je crée me permet également d'exister ». A coups d'expressions fauves, chaires, l'artiste rappelle le risque de la vie, à fleur d'échappée qui prend corps face à la tentation de la mort.
La valse de corps lourds, en suspens, offerts, émergés de l'eau est inscrite dans la spirale de la féminité : tour à tour généreuse en lâcher prise, tour à tour insondable, à l'image de la nature humaine.
Comme il n'est pas évident pour Florence Arnold de se délier tant « parler de mon travail est presque impudique. Il s'agit d'une analyse sur laquelle il est difficile de mettre des mots », conclut-elle. Marque du temps, métamorphose corporelle, diversité de sentiments, semblent tracer les contours de l'œuvre « Fil rouge », en adéquation avec le corps de ce récit pictural.


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