Jeudi, Mustapha El Khalfi, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, a annoncé « la mise en place d'un mécanisme pour le suivi de l'exécution du programme gouvernemental ». Le suivi de l'exécution du programme gouvernementale n'est pas nouveau. Au niveau du cabinet du chef du gouvernement, une commission a été créée afin de faire le bilan et le suivi de l'action gouvernementale. À l'issue de chaque année, les différents départements ministériels soumettent un bilan de leurs actions. La nouveauté est l'introduction de mécanismes informatisés. Le cabinet du chef du gouvernement n'a pas donné plus d'informations quant à la nature de ces mécanismes ou la procédure. « l'application du programme gouvernemantale est à ce jour approximative » Pour Mohamed Zineddine, professeur en droit constitutionnel et en sciences politiques à l'Université Hassan II de Mohammedia, « le bilan de l'action gouvernementale reste très insatisfaisant » et l'application du programme gouvernementale est à ce jour « approximative ». « Il y a évidemment de nombreux obstacles à prendre en considération : la situation économique actuelle, les divergences au sein de la coalition gouvernementale, entre autres », déclare Zineddine. Pourtant, certains aspects du programme gouvernemental « doivent être prioritaires, notamment la mise en place des 13 lois organiques. Cela est reporté depuis un an. Ce sont des lois stratégiques. La mise en place de ces lois nécessite beaucoup de temps et de discussions, et il est donc impératif de débuter le processus au plus vite », ajoute Mohamed Zineddine. Le ministre de la communication, a également déclaré que l'Exécutif demeurait « mobilisé pour poursuivre la mise en oeuvre des réformes annoncées dans le cadre de ce programme ». El Khalfi affirme que le mécanisme de suivi mis en place vise, entre autres, à « renforcer la coordination » au sein du gouvernement.