Fondée en janvier 1956 à Rabat, l'Union nationale des étudiants du Maroc souffle en ce mois de janvier 2013 son 57e bougie. Dès sa création, l'UNEM insiste sur son autonomie même si elle est en réalité proche de la fraction progressiste de l'Istiqlal. L'Union s'impose en tant que force de protestation, montant au créneau pour [...] Fondée en janvier 1956 à Rabat, l'Union nationale des étudiants du Maroc souffle en ce mois de janvier 2013 son 57e bougie. Dès sa création, l'UNEM insiste sur son autonomie même si elle est en réalité proche de la fraction progressiste de l'Istiqlal. L'Union s'impose en tant que force de protestation, montant au créneau pour dénoncer les conditions de vie des citoyens et critiquer la gestion des affaires publiques. Véritable pépinière d'hommes politiques, l'UNEM a accueilli de grandes figures du mouvement national et syndical marocain. Après la scission du parti nationaliste en 1959, l'UNEM se lie à l'Union nationale des forces populaires (UNFP) regroupant les camarades de Mehdi Ben Barka. Dès le début des années soixante-dix, l'UNEM coupe ses liens avec la gauche et entre dans la clandestinité de 1973 à 1978. Elle opère dès lors un rapprochement avec deux mouvements d'extrême-gauche, à savoir le mouvement du 23 mars et Ila Al-Amam dirigé par Abraham Serfaty. L'année 1981 scellera à jamais le destin du premier mouvement estudiantin marocain. Cette année-là au mois de décembre, feu Hassan II décide d'appliquer le régime militaire à l'Ecole Mohammedia des Ingénieurs (EMI) par la nomination d'un détachement des FAR permanent à l'EMI, à l'époque fief du militants de l'UNEM. Dans les années 90, ce sont les membres du mouvement Al Adl Wal Ihssane qui consolident leur emprise sur l'UNEM. Le forfait des factions de la gauche de la scène universitaire a permis à la Jamâa de devenir le principal acteur de l'université marocaine. * Tweet * * *