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Crise du Mali : l'approche « globaliste » du Maroc | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 11 - 12 - 2012

Au Conseil de sécurité de l'ONU où il préside les travaux consacrés cette semaine à la crise du Mali, Saad Dine El Otmani, ministre des Affaires étrangères semble ne pas mâcher ses mots, ni faire dans les finasseries. Ses déclarations l'ont précédé avant même qu'il ne monte sur le podium.
Saad Dine El Otmani, ministre des Affaires étrangères.
Le Maroc souhaite une « démarche plus globale et mieux coordonnée » ! Autrement dit, la crise du Mali , contrairement à ce qui se laisse entendre dans les couloirs des Nations unies, ne comporte pas que l'aspect militaire et les partisans de l'intervention armée au nord du Mali sont conviés à revoir leur copie. Ainsi, dira-t-on, le Maroc reste fidèle à une démarche annoncée il y a quelques mois déjà, celle de la négociation politique avant d'en arriver à celle de l'intervention militaire. Il y a quelques semaines, le chef de la diplomatie marocaine annonçait, dans une interview accordée à l'hebdomadaire « Jeune Afrique » que « le Maroc a des relations historiques, culturelles et populaires avec le Mali. Nous sommes en contact permanent avec tous les acteurs régionaux et internationaux », avait-t-il précisé ! Sauf amnésie, la présence du Maroc au Mali, il y a des siècles déjà, en témoigne.
La difficile voie de la négociation
Il ajoutait dans la foulée : « Nous soutenons la médiation de Djibrill Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Fasso. Il serait illusoire de penser qu'on peut régler le conflit rapidement. Personne ne pourra régler la crise sans les Maliens ». Le ton est ainsi donné, sans doute aussi la méthode à laquelle devraient s'astreindre les membres du Conseil de sécurité. La crise malienne mobilise depuis des mois maintenant la diplomatie marocaine et le Maroc avait été l'un des tout premiers, au mois d'avril, les destructions de monuments historiques de Tombouctou par les islamistes dans un premier temps, avant de prendre « manu militari » le contrôle du nord, scellant une partition du pays, suscitant aussi la désapprobation de la communauté internationale. Le Maroc a été l'un des premiers pays aussi à dénoncer toute atteinte à l'intégrité territoriale du Mali à appeler au retour de la paix dans ce pays. Il souligné la nécessité du « rétablissement de sa souveraineté sur l'ensemble de ses territoires ». A présent, et la session du Conseil de sécurité nous le confirmera, le Maroc est devant une situation inédite, marquée au sceau de l'urgence. Les appels à une intervention armée se multiplient, mais aucun pays, quel qu'il soit, ne propose comment organiser, dans quelles conditions mener l'intervention armée, ni par quelles forces. Le président français, François Hollande, qui était favorable et même « chaud » pour une intervention militaire au tout début de sa présidence, a dû tempérer ses ardeurs. Au mois d'août dernier, son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian , tout en la jugeant inéluctable , indiquait que « la France soutiendra une intervention armée de forces africaines au Mali mais elle n'en prendra pas l'initiative ». Entre la pression de certains Etats et gouvernements favorables à une intervention immédiate et l'attentisme concerté des autres, le Maroc a choisi la voie difficile de la négociation et du dialogue, mais avec cette particularité d'exiger une réflexion globale, « inclusive » avait affirmé la semaine dernière à Rome Saad Dine El Otmani, avant de s'envoler à New York. Et ce n'est pas par hasard que le terme de « crise multidimensionnelle » fait son apparition. Moyennant quoi, le règlement de la crise du Nord du Mali devrait inclure toutes les dimensions : militaire, politique, sociale, culturelle, humaine, ethnique même et terroriste, puisque le Nord est désormais le terreau où prospèrent différents groupes islamistes aux ordres d'Al Qaïda.
La responsabilité de l'Algérie
Le Maroc assume et remplit sa mission – pour un petit mois certes – de président au Conseil de sécurité. Le ministre des Affaires étrangères s'inscrit, actualité oblige, dans l'esprit d'un calendrier qui, pour ne pas être exceptionnel, n'en est pas moins significatif. Il s'agit du débat crucial sur la crise malienne, laquelle préoccupe, outre les pays africains, l'Europe, les Etats-Unis et tous ceux qui s'activent et s'échinent en faveur d'une solution négociée. Or, autant la diplomatie internationale est mobilisée sous l'emblème de « l'action concertée » , autant une autre diplomatie, parallèle celle-là , semble la court-circuiter en catimini : celle d'une Algérie qui, non contente d'avoir abrité en 2006 les fameux accords entre les parties en conflit du Mali – que tous les protagonistes n'en finissent par de dénoncer par ailleurs – s'active désormais en solitaire. Il n'est que de voir la guerre que se livrent les divers groupes, du MNLA(Mouvement national de libération de l'Azawad) au Mujao (Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest) dans cette région, alimentée selon leurs responsables à partir d'Alger. Un certain Adnan Abou Oualid Sahraoui, porte-parole du Mujao, n'a pas hésité à accuser ouvertement les responsables algériens d'encourager le MNLA d'engager « une guerre avec les Moujahidine perdue d'avance »...
La crise du Mali , comme l'a souligné Saad Dine El Otmani, ne saurait se résoudre en un jour, une semaine ou même un mois. Elle comporte cette part complexe d'un pays livré aux sordides calculs des voisins, qui manipulent et arment les groupuscules, les poussent à l'irrédentisme et au séparatisme et en même temps invoquent, la main sur le cœur, l'impératif de l'intégrité territoriale de ce pays. Le Maroc, averti de ce double langage, en appelle à un règlement multidimensionnel , et s'il se fait le héraut assidu de l'intégrité territoriale, c'est parce qu'il en connaît le prix. Son approche globaliste consiste à traiter tous les paramètres du conflit malien. La négociation ne peut exclure aucune force, aucun groupe, la paix doit être rétablie par les soins de tous les Maliens , sans distinction aucune. La stabilité politique et militaire doit être assurée non seulement au Mali, mais alentour, dans le Sahel et ce périmètre appelé sahélo-saharien où des groupuscules s'activent impunément. Le retour à la paix, c'est aussi un calendrier électoral, une vie politique qui n'exclut aucune force mais , démocratie oblige, fédère les citoyens au nom du Mali.
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