Le Raja a pu surclasser son rival du Wydad lors des prolongations (3-1) dans le match comptant pour les demi-finales de la Coupe du trône. Yassine Salhi a délivré le public rajaoui en inscrivant le deuxième but avant que Abdelilah Hafidi n'aggrave le score dans les ultimes instants du match. Fabrice a quant à lui inscrit l'unique but du WAC. Mohcine Metouali a marqué le premier but du Raja sur penalty. «Quand le Raja a marqué le deuxième but, le match a filé entre nos mains ». Badou Zaki, l'entraîneur du Wydad a été on ne peut plus clair lors de la conférence d'après match. Le coach, qui a repris les rênes du Wydad il y a presque deux mois, n'oublie pas de signaler que la rencontre a été très disputée. « Les deux équipes ont essayé de contrôler le milieu de terrain et attendre une balle arrêtée pour marquer. Nous avons marqué au bon moment. Nous avons essayé de revenir dans le match, on n'a pas pu », a expliqué l'entraîneur des Rouges. M'hamed Fakhir, le technicien du Raja, ne dit pas le contraire. Fakhir a reconnu que le WAC a beaucoup changé après l'arrivée de Zaki. « Je pense qu'il y a une grande différence entre le WAC d'aujourd'hui et celui d'il y a deux mois ». Fakhir, qui était sur la liste des candidats au poste d'entraîneur national, a expliqué que le match était divisé en deux temps : fort et faible tout en reconnaissant la difficulté de cette demi-finale. « Le match n'était pas facile. Il y avait un temps fort et un temps faible. Lors du temps faible, nous avons essayé de ne pas encaisser de but. Lorsqu'on a eu plus d'espace, nous avons pu marquer. Le match pouvait basculer à n'importe quel moment ». Salhi et Metouali décisifs C'est en partie grâce à lui que le Raja a pu remporter ce match. Les deux équipes étaient à égalité lorsque Salhi a su profiter d'un renvoi mal géré par Nadir Lamyaghri pour inscrire le deuxième but (115e) pour son équipe d'un plat du pied. Pour le troisième but, Salhi a été l'auteur de la passe pour Hafidi. Ce dernier a marqué magistralement le but de la délivrance à deux minutes d'intervalle du deuxième but (117e). Abdelilah Hafidi, le virevoltant, avait bloqué la passe de Salhi de la poitrine, fixé un défenseur du WAC, et du plat de son pied gauche, envoyé la balle dans la lucarne. Lamyaghri ne pouvait rien faire : il a été battu pour la troisième fois. A noter que le premier but des Rajaouis était l'œuvre de Mohcine Metouali sur penalty à la 89e. Un but qui a déstabilisé le Wydad qui menait par un but marqué grâce au Congolais Fabrice Ondama à la 82e. Pour rappel, le Raja a atteint ce stade après l'élimination de l'Olympic de Safi, du Hassania et du Kawkab de Marrakech. Lors de ces trois matchs, les attaquants rajaouis ont marqué cinq buts. Le public fait la différence Le match s'est joué donc à guichets fermés. Cependant, tout spectateur pouvait remarquer clairement que la partie des Verts était plus dense. Le public du Wydad était moins nombreux : des places étaient vides mais vite remplies au fil du match. Le public rajaoui avait même de la compassion pour son frère du WAC. A un moment donné, ils sollicitaient les organisateurs pour « ouvrir les portes aux Wydadis». Le public scandait « Soyez gentils, ouvrez leurs les portes ». Les deux frères ennemis ont tenu à démontrer qu'ils ont beaucoup de talent. Leurs tifos en sont la preuve. Les œuvres sont faites avec amour et patience. Ce derby tant attendu a retenu le souffle des Casablancais ce mardi 6 novembre, jour du 37e anniversaire de la Marche verte. Un anniversaire qui sourit aux Verts du Raja. Dans deux semaines, ils feront le déplacement à Rabat où se déroulera la finale de la Coupe du trône saison 2011-2012 pour affronter les FAR vainqueurs des corsaires de Salé. L'organisation, point noir Malgré que ce match ait été une fête, il y a toujours cette organisation décevante. A quand une organisation parfaite, sans cafouillage, sans râle, où chaque spectateur aura sa place et personne ne se mettra debout de 9h du matin et jusqu'à la fin du match. Le public présent a fait montre de patience, malgré quelques dérapages constatés notamment dans la tribune de presse. Ne parlant pas de l'entrée du stade où il n y a aucun respect envers les spectateurs. Ne parlons pas non plus des « stadiers » qui oublient par moment que leur tâche est d'assurer le spectacle, non pas le regarder. * Tweet * *