Le Corps national des techniciens au Maroc (CNTM) décrète le jeudi 18 octobre jour de grève. Il appelle à la mobilisation pour faire respecter leurs droits. Les techniciens des différents départements administratifs poursuivent leur mouvement de protestation. Ils décident d'observer le jeudi prochain une grève d'un jour, en guise de protestation contre la non satisfaction de leurs revendications qu'ils jugent « légitimes ». L'appel au débrayage a été lancé par le Corps national des techniciens au Maroc (CNTM), organisation indépendante n'appartenant à aucun parti politique ni centrale syndicale. Le président de cette organisation dénonce, dans une déclaration au Soir échos, l'inertie que connaît l'examen du dossier revendicatif de ce corps évoluant dans les différents ministères ( Finances, mines….). « Nous avons adressé notre dossier au chef de gouvernement, au ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration ainsi qu'au ministre de l'Emploi. En vain. C'est le mutisme total », déplore Abdelaziz Amellal, président du CNTM. Et de poursuivre : « Nous avons demandé aux différentes parties d'engager un dialogue sérieux, toutefois, notre appel est resté sans écho ». Les techniciens du CNTM font cavalier seul dans ce combat. « Les organisations syndicales ont refusé notre adhésion à la coordination réunissant les différents représentants des techniciens arguant que l'UNATM (Union nationale des techniciens marocains) est le seul interlocuteur des techniciens habilité à représenter ce corps », regrette Abdelaziz Amellal. Pour rappel, une coordination fédérant les différentes organisations syndicales à savoir la CDT (Confédération démocratique du travail), l'UMT (Union marocaine du travail), la FDT (Fédération démocratique du travail), l'ODT (Organisation démocratique du travail), l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc) et l'UNATM (Union nationale des techniciens marocains) a été créée pour conjuguer les efforts éparpillés des techniciens de la fonction publique. Ces derniers réclament une série de revendications dont la plus pressante est la réforme du statut particulier interministériel de l'ordre des techniciens tout en préservant les acquis sociaux. Ils insistent également sur la mise en place d'un régime d'indemnisations réservé à cette catégorie professionnelle et l'activation de la régularisation de la situation administrative et matérielle des diplômés techniciens appartenant aux basses échelles. Les protestataires exigent également la création d'un grade de technicien hors échelle. Dans un communiqué, le CNTM appelle à la mobilisation et à la participation massive. Le but étant de faire pression sur le gouvernement et faire respecter leurs droits. * Tweet * *