Les techniciens de la fonction publique observeront deux jours de grève les 12 et 13 juin en guise de protestation contre la lenteur du gouvernement à trouver une solution à leurs revendications. [techniciens-public] Les 48 heures de débrayage ne manqueront pas de perturber le fonctionnement normal des administrations. Les techniciens de la fonction publique reviennent à la charge. Ils décident d'observer, de nouveau, deux jours de grève nationale les 12 et 13 juin. L'annonce a été faite jeudi 7 juin, lors d'une conférence de presse organisée à Rabat par leur coordination, fédérant les six organisations syndicales les représentant à savoir la CDT (Confédération démocratique du travail), l'UMT (Union marocaine du travail), la FDT (Fédération démocratique du travail), l'ODT (Organisation démocratique du travail), l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc) et l'UNATM (Union nationale des techniciens marocains). Ces fonctionnaires ne sont pas à leur première manifestation de protestation, puisqu'ils mènent leur mouvement depuis des années. Un mouvement qui se durcit au fil des ans. Des milliers de dossiers en suspensFace à la non satisfaction de leurs revendications, les syndicats représentant les techniciens des différents ministères et administrations publics ont décidé d'unir leurs forces et conjuguer leurs efforts pour atteindre leur objectif. « Notre dossier est bloqué », déplore d'emblée Mohamed Bennaoui, secrétaire général de l'Union nationale des techniciens marocains (UNATM), dans une déclaration au Soir échos, avant de poursuivre : « La coordination regroupant les différents syndicats a adressé une lettre commune au chef du gouvernement, dans laquelle elle expose notre situation et nos doléances. Cependant, nous n'avons reçu aucun écho de la part de Abdelilah Benkirane ». Ce dernier dénonce la politique de la sourde oreille adoptée par le gouvernement à l'égard de leur dossier revendicatif qui traine depuis des années. « Nous exigeons d'abord la réforme du statut des techniciens en tenant compte des acquis sociaux. Les protestataires réclament également la révision du régime de la promotion professionnelle et interne. Ils insistent également sur la nécessité de créer un grade de technicien hors échelle. Les techniciens de la fonction publique sont présents dans tous les secteurs économiques. Au ministère des Finances, on en compte près de 3 000. Dans le secteur des travaux publics, ils sont plus de 2 000 techniciens. Ils sont également très présents au ministère de l'Energie et des mines », souligne Bennaoui. Ce dernier affirme que les techniciens poursuivront leur mouvement tant que le gouvernement maintient sa position. * Tweet * * *