Le torchon brûle encore entre les syndicats des collectivités locales et le ministère de l'Intérieur. L'Organisation démocratique du travail (ODT) vient d'appeler à un débrayage de quarante-huit heures les 3 et 4 juin prochain dans le secteur des collectivités locales. Les employés des collectivités locales comptent manifester leur colère face à l'attitude du gouvernement qui n'a pas répondu à leurs doléances. Réchauffement du climat social. Depuis la rentrée, les grèves se poursuivent dans plusieurs secteurs. Les personnels de l'enseignement, les finances, la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), les ingénieurs, les collectivités locales et la fonction publique ont débrayé plus d'une fois cette année. Et en parallèle, des bidonvillois organisent des mouvements de protestation devant les sièges des communes dénonçant les irrégularités ayant entaché les programmes de leur recasement, notamment à Casablanca. Un malaise social. Les ingénieurs ont débrayé hier mercredi. L'Union nationale des ingénieurs marocains demande toujours la révision du statut des ingénieurs et l'organisation de l'exercice du métier d'ingénieur dans le secteur privé. Les deux principales revendications des ingénieurs demeurent non satisfaites, en dépit de plusieurs sit-in et débrayages. L'Organisation démocratique du travail (ODT) vient d'appeler à une grève de quarante-huit heures dans le secteur des collectivités locales les 3 et 4 juin prochain. Et ce en guise de protestation contre l'attitude du gouvernement El Fassi qui continue d'ignorer les doléances de cette catégorie professionnelle, selon des sources syndicales. Ces mouvements de débrayage interviennent à un moment où le dialogue social piétine entre le gouvernement de Abbass El Fassi et les centrales syndicales les plus représentatives. La Confédération démocratique du Travail (CDT) de Noubir Amaoui s'est retirée des négociations après avoir reporté jusqu'à une date ultérieure les marches de protestation auxquelles elle avait appelées auparavant. Le syndicat proche du PJD vient d'emboîter le pas à la CDT en claquant la porte du dialogue social. Des divergences ponctuent encore les pourparlers entre les syndicats restants et le gouvernement. Un été chaud s'annonce.