Le chef de la diplomatie égyptienne a convoqué des représentants de quatre pays de la région afin d'envisager une coopération régionale pour une sortie de crise en Syrie. Mohamed Kamal Amr compte réunir les représentants des pays de la région pour trouver une issue à la crise syrienne. Le chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Kamal Amr, a appelé des pays de la région à se réunir afin de discuter d'un moyen de sortie de la crise syrienne. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amr Roshdy, a déclaré que le choix des pays était basé sur leur « influence réelle » sur les événements en Syrie. Ce sommet réunirait donc des pays s'opposant au régime syrien ainsi que l'Iran, l'un des principaux alliés de la Syrie. Roshdy a également indiqué à Reuters que l'Egypte menait actuellement « une série de discussions afin d'étudier la possibilité de tenir une telle réunion. » « Nous avons déjà contacté la Turquie, l'Arabie Saoudite et l'Iran », a ajouté Amr Roshdy. Le porte-parole de la diplomatie égyptienne n'a donné aucune indication sur la date de cette réunion. Nouveaux corps retrouvés à Darayya Au moins quatorze corps ont été retrouvés dans la localité de Daraya, située près de Damas. Dimanche, l'Observatoire Syrien pour les Droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que plus de 300 corps avaient été retrouvés dans la ville suite à une offensive de l'armée syrienne. L'OSDH a déclaré qu'il s'agissait d'une « attaque brutale d'exécutions sommaires et des raids maison par maison par les troupes gouvernementales. » Parmi les corps retrouvés, l'OSDH en a identifié 220 jusqu'à présent. A Damas, un hélicoptère de l'armée s'est écrasé après avoir été attaqué par les rebelles. Ces derniers affirment avoir abattu l'hélicoptère pour « venger les centaines de morts de l'offensive militaire dans la ville de Daraya. » Dimanche, le nombre de morts étaient de 149, selon l'OSDH. Un bilan provisoire pour la journée de lundi faisait état de 20 personnes mortes. Tensions internes en Turquie La Turquie a déclaré lundi que le pays accueillera de nouveaux réfugiés « dès que les nouveaux camps seront construits. » En plus du débat au sein du pays concernant le nombre grandissant de réfugiés, de récents incidents causés par les réfugiés syriens ont ravivé les tensions en Turquie. Les habitants de la région du Hatay (sud-est de la Turquie, où la majorité des camps et où des réfugiés sont installés) se disent « en avoir assez », comme le rapporte le quotidien turc Hurriyet. Les incidents seraient dus à la diversité des réfugiés syriens. De nombreux groupes ethniques sont installés dans les mêmes camps en Turquie. Khaled Khoja, un activiste syrien résident en Turquie, a déclaré au quotidien Hurriyet : « Il se peut qu'il y ait des accrochages du fait de la mixité sociale et ethnique de ces camps, mais il ne faut tout de même pas généraliser. Khoja a également mentionné la possibilité que certains réfugiés soient des partisants de Bachar Al Assad. « Beaucoup d'hommes des milices pro-Assad se sont enfuis vers la Turquie, surtout depuis les affrontements à Alep. Le gouvernement turc ne saurait identifier les pro-gouvernement et les opposants au régime. Ils ont accepté tous les réfugiés qui avaient déclaré fuir les violences. » Dimanche, le chef du Parti Républicain du Peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu s'est indigné suite au refus d'une délégation de son parti d'accéder à un camp de réfugiés « J'ai envoyé nos députés afin de vérifier ces camps, dont on dit qu'il est plein d'espions », a déclaré dimanche le chef du parti de l'opposition. Le camp en question est celui d'Apaydın, près de la ville d'Antioche (Hatay). Le camp accueillerait des soldats qui ont fait défection de l'armée syrienne. * Tweet * *