La participation marocaine aux JO de Londres a été un échec total. Des 75 athlètes partis à Londres, un seul a pu monter sur le podium. Il a été couronné d'une médaille de bronze… Le délégation marocaine au JO de Londres était composée de 75 olympiens dont 30 en athlétisme. La délégation de Londres est considérée comme la plus importante dans l'histoire de la participation marocaine dans les jeux olympiques. Ils étaient 30 athlètes en 2008, et seront 75 membres en 2012, dont 30 en athlétisme. Les autres ont été répartis entre natation, escrime, Kayak, Football, Taekwondo, Boxe, entre autres. Le Maroc a fini à la 79e place ex-aequo avec l'Arabie Saoudite, et le Koweït. Avec une seule médaille au total (en bronze), le royaume compte 102 médailles en moins que les Etats-Unis, pour l'exemple. En football, une des disciplines reine au Maroc, l'équipe nationale olympique a pris la sortie, comme d'habitude, dès le premier tour : trois matchs, deux points et une disqualification prématurée. Que s'est-il passé ? Un cafouillage, des problèmes de brassard de capitaine entre Kharja et Verbeek, et la non convocation de joueurs qui ont participé à la qualification de l'équipe olympique pour Londres. Il faut noter aussi que Pim Verbeek, devenu entraîneur des olympiens, alors que sa fonction est directeur technique, avait chassé Hamidou Ouarga du poste d'entraîneur après la qualification. La décision a été approuvée par la Fédération royale marocaine de football qui n'a pas bougé le petit doigt, ni expliqué ce qui s'était réellement passé. En somme, l'équipe nationale olympique a participé aux JO et les joueurs Marocains ont pu courir sur le gazon de l'emblématique stadium de l'Old Trafford, propriété du grand Manchester United. Le vainqueur de la compétition de football est le Mexique, une équipe qui avait pris part au tournoi préparatoire de Toulon, le même qui a vu la participation des Marocains. Le Mexique a su profiter de ces matchs et même pu battre le Brésil, favori de la compétition en Finale. Athlétisme, que deviens-tu ? Les athlètes marocains regagneront bredouilles le pays. Premièrement, ils n'ont ramendé qu'une seule médaille. Secundo, ils étaient les stars du village olympique : ils n'ont pas été encouragés mais plutôt hués à chacun de leur passage. Le bilan de nos athlètes est donc très faible : une médaille de bronze remportée par Abdelaati Iguider dans le 1500 m et surtout beaucoup de déceptions. Le sentiment des experts dans le domaine est mitigé. « Sincèrement, je fais le bilan que chaque Marocain fera. Nous étions en droit d'espérer plus. Cela pour le bilan sentimental. Concernant le bilan managérial, nos responsables doivent être objectifs et qu'ils ne viennent surtout pas nous dire que tout a été parfait, qu'ils sont satisfaits », a déclaré au Soir Echos Aziz Daouda, directeur technique à la Confédération africaine d'Athlétisme. Le sentiment de Aziz Daouda est compréhensible puisque l'homme connaît bien les rouages de l'athlétisme national. Daouda a été longtemps parmi ceux qui ont dirigé les athlètes marocains et bien sûr entraîné beaucoup de champions. Le directeur technique trouve que « depuis 1984, à Los Angeles, le Maroc est toujours présent sur le podium ». L'échec de notre athlétisme national, que tous les responsables marocains considèrent comme un sport roi dans le monde, est dû certainement à des failles incompréhensibles. Les athlètes ont eu quatre ans pour mener à bien leur mission. La manne financière allouée au programme de suivi des athlètes de haut niveau a été importante : 330 millions de dirhams. Cependant, le secrétaire général du CNOM, Noureddine Benabdenbi, avait expliqué lors d'une précédente conférence de presse qu'« uniquement 128 millions de dirhams ont été dépensés jusqu'ici, puisque le programme sera étendu aux JO de Rio en 2016 et ceux de 2020 ». L'athlétisme marocain a sombré, a touchant le fond lors de ces JO. Pour le Taekwondo, la Boxe, et d'autres disciplines, c'est la consacrée « C'est la participation qui comptait ! » qui a prévalu. Une devise longtemps ressassée par nos dirigeants et que nos athlètes ont vaillamment appliquée à Londres. * Tweet * *