Le Maroc sera en force lors des Jeux Olympiques 2012, qui s\\'ouvrent officiellement vendredi à Londres, en qualifiant pour la première fois de son histoire un contingent bien garni fait de 75 sportifs, dont 13 femmes, ce qui amplifie davantage ses chances pour le podium. Pour cette 30è Olympiade, la 13è à laquelle le Royaume est présent depuis 1960, les sportifs nationaux nourrissent de grands espoirs de renouer avec les sentiers de la gloire et hisser haut le drapeau marocain dans le ciel de la capitale britannique. Le Royaume sera représenté dans douze disciplines, un record là aussi dans l\\'histoire du pays depuis la renaissance des Jeux Olympiques modernes. Ces exploits ont été rendus possibles grâce aux efforts de tous les intervenants, entrepris dans le cadre du programme de préparation des sportifs de haut niveau, crée sur instruction de SM le Roi Mohammed VI, en prévision non seulement des JO de Londres, mais à long terme pour toucher les éditions 2016 à Rio de Janeiro et 2020, dont la ville hôte sera désignée en septembre prochain (Madrid, Tokyo ou Istanbul). Ce programme, qui s\\'est vu allouer un budget de 330 millions de dirhams, vise à aider les sportifs à, d\\'abord, décrocher leur qualification et à mener, ensuite, une préparation à la hauteur, l\\'objectif ultime étant d\\'améliorer le potentiel de médailles. Sur cette somme, 128 millions de dh, soit 38 pc, aurait été utilisée jusqu\\'au retour de Londres. Pour les éditions 2016 et 2020, une importance particulière a été accordée aux jeunes dès 14 ans qui devront bénéficier d\\'un processus sport-étude. C\\'est dire que l\\'Etat n\\'a pas lésiné sur les moyens pour offrir à ses sportifs les conditions idoines et mettre de leur côté toutes les chances de briller dans la capitale britannique. C\\'est ainsi que plusieurs sportifs ont atteint le top niveau mondial et devront se présenter en bon état d\\'esprit et en bonne forme physique à Londres où les premiers dividendes de ce programme sont attendus, notamment en athlétisme, boxe et en taekwondo, sur lesquels reposent les chances réelles marocaines pour le podium, tout en s\\'attendant à un sursaut d\\'orgueil ou une surprise des autres disciplines. L\\'athlétisme, qui demeure la locomotive du sport marocain, en particulier dans les JO où il se taille la part de lion de la moisson marocaine en médailles (18 sur 21, les 3 autres +en bronze+ étant à l\\'actif de la boxe), continuera-t-il à remplir cette mission ? Et c\\'est en course à pied que le Maroc a décroché sa toute première médaille aux JO, toutes disciplines confondues, en 1960 à Rome, grâce à feu Abdeslam Radi, vainqueur de l\\'argent du marathon. Ironie du sort, le dernier podium reste également l\\'argent du marathon, obtenu il y a quatre ans à Pékin par Jaouad Gharib, grand absent de l\\'édition de Londres. .---(MAP/Suivra)----. SI---ES. DM-AK. Il a fallu attendre 24 ans plus tard pour que les Marocains renouent avec le podium, grâce encore une fois à l\\'athlétisme, après la victoire de Nawal El Moutawakil (400m haies) et Said Aouita (5.000m) en 1984 à Los Angeles. Pourtant, ce n\\'est qu\\'à Sydney en 2000 que le Maroc a atteint le meilleur classement (36è) de l\\'histoire de ses différentes participations aux JO. Cette performance est tributaire en grande partie à l\\'athlétisme qui s\\'est confirmé une fois encore en tant que valeur sûre du sport national. L\\'édition de la métropole australienne a en effet été la plus prolifique avec cinq médailles, dont une en argent remportée par El Guerrouj sur sa distance de prédilection et les bronzes de Ali Ezzine (3000m steeple), Brahim Lahlafi (5000m), Nezha Bidouane (400m haies) et Tahar Tamsamani en boxe. Fidèle à ses traditions, c\\'est l\\'athlétisme qui va s\\'accaparer les feux de la rampe à Londres. Les yeux seront braqués en particulier sur les épreuves des 5.000 et 1.500 m hommes et dames, avec notamment Abdelati Iguider, Amine Laâlou, le jeune Aziz Lahbabi, Siham Hilali et Btissam Lakhouad, mais aussi sur le marathon avec Abderrahim Bouramedane, Adil Ennani et Samira Raif. Les deux distances (fond et demi-fond), notamment le 1.500m, furent une chasse gardée des athlètes marocains grâce au légendaire Said Aouita et son digne successeur Hicham El Guerrouj, détenteur du record du monde (3min 26:00) et auteur d\\'un exploit historique en 2004 à Athènes après son doublé en or 1.500/5.000m, que seul le Finlandais Pavoo Nurmi, surnommée \\'\\'l\\'athlète volant\\'\\', avait réalisé avant lui en 1924 à Paris. Comptant pour le noble art, les pugilistes marocains en lice ont un lourd héritage à défendre, leur discipline étant l\\'un des deux sports ayant offert des médaillés au Maroc. Ils tenteront ainsi de reproduire, voire faire mieux que le bronze de leurs aînés, les frères Abdelhak et Mohamed Achik, médaillés respectivement à Séoul-1988 et à Barcelone-1992, et Taher Tamsamani à Sydney-2000. En football, les Lionceaux de l\\'Atlas chercheront à inscrire une ligne de plus dans le palmarès marocain qui ne compte, en six participations, qu\\'une seule qualification au 2è tour et qui remonte déjà à 30 ans (Munich-1982). Une autre performance a été réalisée lors de cette édition, à savoir la présence de la femme marocaine pour la première fois aux Olympiades, en la personne des athlètes Fatima El-Fakir et Malika Hadki. Les protégés de Pim Verbeek devront tout d\\'abord s\\'extirper d\\'un groupe D (1er tour) au sein duquel ils auront affaire à des adversaires de taille, en l\\'occurrence le Honduras, le Japon et enfin l\\'Espagne. Et c\\'est le football qui ouvrira le bal de la participation marocaine aux JO-2012, contre le Honduras ce jeudi à Glasgow. Pour les autres disciplines, d\\'éventuelles surprises ne sont pas à écarter, surtout que plusieurs facteurs mènent au podium, mais en toute logique, les chances marocaines sont très minimes avec la présence de pays pionniers, comme c\\'est le cas pour le canoë-kayak, l\\'escrime et le tir aux armes, entre autres.