Le 10e Festival du court métrage méditerranéen de la mythique cité du Détroit se tiendra du 1er au 6 octobre. 5 films marocains y seront en lice. Cette nouvelle édition entièrement dévolue à la production cinématographique de la rive Sud, rappelera la diversité de 20 pays. «La main gauche» de Fadel Chouika. Cette 10e manifestation est de plus, une édition événement, puisqu'elle marque le dixième anniversaire du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger. « Ce festival s'est définitivement imposé comme un rendez-vous incontournable du format court méditerranéen, qui accueille de jeunes talents. Plus d'une centaine de demandes de participants et de films se déversent chaque année dans le flot ininterrompu des inscriptions. Nous sommes très fiers de vivre bientôt cette édition anniversaire », souligne Tariq Khalami, membre du comité d'organisation du Centre Cinématographique Marocain, dont les bureaux sont basés à Rabat. « Même le Montenegro, et Malte ont émis le souhait de présenter leur production filmique, cette année », précise-t-il d'un ton enthousiaste. Si le Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger est à présent un haut lieu qui consacre la forme brève, les jeunes réalisateurs s'y pressant afin d'y présenter leurs films, proposent de nouvelles narrations. Ils sont véritablement « des talents », mot qui n'est en rien vidé de son sens. « Ces cinéastes qui débutent dans le métier, sont pétris de créativité. On sent à travers leurs regards, le signe d'un vrai travail, ce qui a amené le festival a faire figurer depuis l'année dernière, le prix de la réalisation », poursuit Tariq Khalami. Nul doute que les images récits du Sud ponctueront la cinquantaine de films de cette nouvelle édition, consubstantiels du 7e art. Vigueur des « cinémas-monde » «Comme ils disent» de Hicham Ayouch et Le cinéaste Mounir Abbar, auteur de «la Cible». Ces récits qui composeront le programme de la sélection officielle du 10e Festival du court- métrage méditerranéen de Tanger, scanderont ou murmureront les colères et les joies du monde : les regards croisés d'Albanie, d'Algérie, de Bosnie, de Croatie, de Chypre, d'Egypte, d'Espagne, de France, de Grèce, d'Italie, du Liban, de Malte, du Maroc, de la Palestine, du Portugal, de Tunisie et de Turquie donneront à voir une réécriture de la liberté et de la fiction des Balkans, du Maghreb, du Machrek, de l'Europe, propre au réel. Thématique ambiante ou stigmate récurrent ? « Il n'y a pas un thème particulier qui se dégage principalement de tous ces films. La production des Balkans, représentée cette année par la Serbie et la Croatie s'attache à montrer la guerre, quant à la Grèce, elle évoque la crise financière. Les sujets sont à l'image des différents pays qui constituent le bassin méditerranéen, sociétaux, liés à la jeunesse, parfois graves », explique à son tour, Ahmed Affach, chef du service des manifestations cinématographiques du Centre Cinématographique Marocain. Le Maghreb sera représenté par des films issus du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Seul le Maroc affiche une belle vitalité avec 5 films en compétition officielle, quand l'Algérie et la Tunisie, qui accordent de moins en moins de subventions à leurs auteurs, en présentent moins de 5. Ainsi, 4 courts-métrages algériens ont été inscrits cette année, et très peu de courts-métrages issus de Tunisie, en revanche, de nombreux films documentaire tunisiens, liés au printemps arabe, exclus de la sélection car « le règlement du Festival du court métrage méditerranéen de Tanger est réservé au film de fiction », explique Ahmed Affach. La commission de sélection des films de court métrage marocains, candidats à la compétition officielle de cette 10ème édition, composée de Hassan Narrais, journaliste, critique de cinéma qui prédite le jury, et des membres Fatima Yahdi, journaliste, Khadija Bouachrine, Ahmed Boughaba, critique de cinéma et Mokhtar Ait Omar, critique de cinéma, ont visionné 52 court métrages, inscrits officiellement conformément au règlement du Festival. Ladite commission a sélectionné les films marocains suivants : « VALSE AVEC ASMAHANE » de Samia Cherkioui, « COMME ILS DISENT » de Hicham Ayouch », « LA CIBLE » de Mounir Abbar, « Quand ils dorment de Myriam Touzani, « LA MAIN GAUCHE » de Fadel Chouika. Quant à la section Panorama, qui présentera 45 courts-métrages marocains, souvent réalisés pas des auteurs indépendants ou des élèves issus des écoles de cinéma, elle diffusera notamment : « Au retour du cinéma » de Nour-Eddine Kacha, « Rihana » de Mourad Khaoudi, « Faute volontaire » de Abdelilah zirat, « L'Avocat » de traiq El Jouhairi, « La Singerie» de Abdellatif Sdil, «Chaala» de Hicham Hajji, « Le Cordon» de Farid Laquini, « Face à face » de Mourad El Khoudi et « Guichet fermé» de Zineb Toubali. Avec 50 films au compteur, et des auteurs toujours plus nombreux, le Maroc prouve l'embellie du de la forme brève. * Tweet * *