Le festival Timitar a donné le coup d'envoi de ses festivités mercredi soir, annonçant une neuvième édition riche et éclectique, amorcée par le groupe mythique Izenzaren. Izenzaren ont enflammé le public. A droite, Abdallah Oumadougou, pilier de la musique touarègue. Ci-dessous, Mory Kanté. Le festival Timitar a démarré allègrement dans une Agadir très ensoleillée. Au programme de la soirée d'ouverture le groupe mythique Izenzaren, chantre de la chanson engagée amazighe, surnommé les Rolling Stones de la chanson amazighe, qui revient sur les devants de la scène, après vingt-deux ans de rupture. Les cinq membres du groupe ont enflammé la place Al Amal, où le public est venu en masse entonner leurs chansons cultes et écouter religieusement les nouvelles pépites de leur nouvel album « Akal » produit par l'Association Timitar et sorti en mai. Le groupe a rendu hommage à feu Lahsen Boufertel, membre éminent du groupe et dont la disparition a attristé les fans, et a profondément ému les membres du groupe. Signalons que le groupe au lyrisme engagé et à l'univers musical poétique se produit pour la quatrième fois sur les scènes de Timitar. Le groupe était précédé par le flamboyant Mory Kanté, que le public a malheureusement hué, réclamant sans cesse Izenzaren sur scène. Du festif avec les Rayssates Au théâtre Verdure, un imposant et charismatique Abdallah Oumbadougou a tenu en haleine son public. Pilier de la musique touareg, ce chanteur et guitariste a conquis ses fans, du haut de sa musique sobre et douce, sa voix puissante et sa présence hors pair. Un concert empreint de paix et de recueillement. Les Rayssates Aicha Tachinouite et Fatima Tihihit Titrit, ont clôturé en beauté les concerts du théâtre de Verdure, déployant la belle énergie qu'on leur connait. Ils ont électrisé l'assistance en entonnant vigoureusement le répertoire traditionnel des Rways, et des chansons mêlant dérision et provocation. La soirée d'ouverture a donné le ton d'un weekend éclectique, à l'image de ce festival où la spécificité amazighe se mêle allègrement aux musiques du monde. Cap, ce weekend, sur de séduisantes têtes d'affiches, avec une Malika Zarra très attendue, un Kadim El Saher adulé par la gent féminine, et une joyeuse réminiscence des années 80s concoctée par le groupe Earth, Wind &Fire. Place surtout aux groupes amazighes jeunes et confirmés ! * Tweet * * *