La 7e édition de Timitar s'annonce foisonnante. Du 27 au 30 juin, Agadir valorisera les figures montantes et les grands noms de la chanson amazighe et accueillera les figures clés de la musique du monde. Le groupe mythique Izenzaren, qui revient au devant de la scène après une longue absence. « Les artistes amazighes accueillent les musiques du monde ». Tel est le slogan de ce festival, qui continue à jongler entre dialogue culturel et spécificité culturelle de la région Souss-Massa-Draa. Annoncé, comme chaque année, lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Royal Atlas d'Agadir, en présence des organisateurs et des représentants de l'association Timitar, du wali de la région et du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhanouch, membre de l'association et parrain de l'évènement, le festival Timitar a orchestré une programmation à 30 % internationale, et le reste : de l'identitaire pur jus. Nouveauté logistique du festival, le remplacement de sa directrice Fatim-Zahra Ammour par Khalid Benzid, directeur du groupe « Caractères ». Prodigieux Izenzaren Malika Zarra, originaire de Ouled Taima et résidente à New York et Younes Mégri. Les trois scènes du festival accueilleront 10 ensembles internationaux, 21 ensembles nationaux, 5 artistes marocains résidant à l'étranger et 6 DJ, soit, au total, 400 artistes de tous bords. La tête d'affiche locale sera, sans conteste, le groupe mythique Izenzaren, qui revient au devant de la scène après une longue absence. Présents lors de la conférence, les membres du groupe ont été acclamés et honorés tant par les organisateurs que par l'assistance. Des extraits de leurs chansons – moments magiques – résonnaient sans cesse dans la salle. Vénérés, ils forment le groupe qui a le plus marqué l'histoire récente du peuple amazigh. Le groupe offrira une performance historique, et jouera son nouvel album Akal, sorti mardi soir dans les bacs et produit par l'association Timitar. L'édition du festival sera dédiée à feu Lahsen Boufertel, membre du groupe. Parmi les têtes d'affiche internationale, le Guinéen Mory Kante, qui viendra chanter son nouvel album « La Guinéenne » et le groupe « Earth, Wind and Fire », emblématique de la musique des années 80, qui fera escale au Maroc dans le cadre de sa tournée de l'été. La tête d'affiche arabe sera l'Irakien Kadim El Saher, une voix puissante et un des chanteurs les plus vendus du monde arabe, connu pour ses ballades au parfum d'Orient. L'amazigh sera perpétué par Ahidouss-Tiqlit du Moyen-Atlas, Ammouri M'Barek, chantre de l'amazigh moderne, les Frères Akkaf, le groupe Imghrane et le chanteur El Houcine Ammarakchi. Les rayssates seront également de la partie, ode aux femmes talentueuses. Le festival rendra hommage à feu Mohammed Rouicha, icône de la musique amazighe, décédé en janvier. L'artiste touareg, chanteur et guitariste, Abdallah Oumbadougou, cet originaire du Niger au parcours semé d'embûches et pilier de la chanson amazighe engagée d'Afrique, fleurira également les scènes de Timitar. Chantez jeunesse Côté marocain, le flûtiste émérite Rachid Zeroual, primé dernièrement au théâtre Mohammed V à Rabat, sera sur les planches avec son quintet et la chanteuse Aîcha et Redouane, pour partager avec nous le bon vieux répertoire Mouachahate. Samira Kadiri, la soprano marocaine venue de Tanger, sera également de la partie, ainsi que le chanteur de chaâbi AbdelAziz Stati, les Ahwach de Fint de Ouarzazate. Hamid Bouchnak, voix populaire à succès, chantera le chaâbi, et Younes Mégri ses pépites populaires. Le raï n'est pas en reste et sera représenté par l'Algérien Mohamed Lamine. La jeunesse marocaine sera dignement représentée par Lahsen Anir qui sort bientôt son album, Toudert, le groupe phare de Tiznit, le groupe Bob Maghreb et ses reprises du grand Bob Marley, une création amorcée avec l'association Le Boulevart'. Parmi les Marocains résidant en France, figurent Aziz Sahmaoui, fondateur de l'orchestre national de Barbès et leader du groupe « University of Gnawa » qui se produira en solo, fusionnant avec des artistes amazighs. La belle amazighe Malika Zarra, originaire de Ouled Taima et résidente à New York, chantera l'Orient et l'Occident, dans un jazz teinté de racines musicales. Côté fusion, le chanteur Ali Faik, ex-membre d'Amarg Fusion s'érigera en ambassadeur de Timitar dans le Pacifique. Il s'est envolé récemment pour rencontrer Enono Anya, groupe emblématique de la culture Kanak de l'île de Maré, pour concocter une fusion musicale entre le Maroc et la Nouvelle Calédonie. La musique du monde Bomba Estereo de Colombie, musique urbaine qui s'exporte le plus dans les festivals du monde, et Noreum Machi, groupe de percussion de Corée du Sud, représentant d'un pays considéré premier exportateur de musique asiatique. Que de bonnes vibrations ! * Tweet * * *