Rencontre à Cotonou, la capitale du Bénin, entre experts de l'Afrique de l'Ouest et de la FAO sur la gouvernance économique de la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest. La conjoncure fait planer une insécurité alimentaire sans prédécent sur le Sahel. La capitale économique du Bénin, Cotonou, abrite depuis jeudi une table ronde sur la gouvernance économique de la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest. Les experts réunis dans le cadre de cette rencontre ont notamment souligné une baisse de la production céréalière dans la région ouest africaine. Prenant des statistiques récentes pour base de leurs analyses, les experts ont fait remarquer qu'en 2012, la région du Sahel est à nouveau confrontée à la crise alimentaire à cause « des mauvaises conditions météorologiques ayant entraîné une forte chute de la production céréalière et fourragère », estimée à plus de 26 %, avec des répercussions certaines sur les pays côtiers. Cette chute de la production céréalière, qui varie de 9% à 56% d'un pays à un autre et par rapport à l'année 2010, est plus importante en Gambie (56 % ) au Tchad (49 %),au Sénégal (36 %) au Niger (31%), en Mauritanie (34%) et au Burkina Faso (20 %), ont-ils expliqué. Conjoncture Alors que la conjoncture marquée par une flambée des prix des denrées de première nécessité dans la région n'est déjà pas reluisante, cette situation vient donc s'y ajouter faisant planer une insécurité alimentaire ans précédent si rien n'est fait. À cela s'ajoutent aussi les différents conflits dans la région notamment au Nord-Mali, au Nigéria avec Boko Haram et qui font craindre une insécurité générale. Cette rencontre a été initiée par la fondation allemande Friedrich Ebert, en collaboration avec OXFAM et la Plate-forme des organisations de la société civile d'Afrique de l'Ouest et « vise à accompagner les autorités politiques de la région pour une utilisation efficiente et optimale des instruments de politique économique dans la prévention et la gestion des crises alimentaires en Afrique de l'Ouest », ont souligné les organisateurs dans un communiqué. * Tweet * * *