Les pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont exprimé "leur inquiétude quant à la situation humanitaire" et à la dégradation de la sécurité au Sahel, dans une déclaration publiée à la suite du rapport d'une mission de l'ONU dans la région. Le communiqué du Conseil pointe notamment "la prolifération des armes (...) et les activités terroristes menées par Al-Qaïda au Maghreb islamique et Boko Haram", ainsi que l'augmentation du trafic de drogue dans la région. Les membres du Conseil "expriment leur fort soutien" aux pays de la région. Ils "soulignent l'urgence d'une approche coordonnée et globale" et d'une coopération entre les pays du Sahel, l'ONU, l'Union européenne et l'Union africaine notamment. Le rapport de la mission de l'ONU sur le Sahel, soumis au Conseil la semaine dernière, soulignait la menace que fait peser sur la région le groupe islamiste Boko Haram, actif au Nigeria, et ses liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il recensait de nombreux exemples d'augmentation des activités de terrorisme et de crime organisé au Sahel depuis la crise libyenne et prônait une coopération régionale et internationale accrue. Mauritanie, Algérie, Niger et Mali sont confrontés à une insécurité croissante liée aux activités d'Aqmi (attaques, braquages, enlèvements, divers trafics) et d'autres groupes criminels, ainsi qu'à l'afflux d'armes, dont de l'armement lourd, issues du conflit libyen.