Avec 46,77 % des voix, la gauche est sorti vainqueur à l'issue du premier tour des législatives. De quoi espérer une majorité absolue au second tour. [martine-aubry] Selon Martine Aubry, les Français ont exprimé leur « soutien au changement ». Après avoir confier les rênes de l'Elysée au parti socialiste, les Français ont renouvelé leur confiance au parti de Martine Aubry et ses partenaires lors du premier acte des législatives. Selon les résultats officiels par le ministère de l'Intérieur, la Gauche a récolté 46,77 % des suffrages. L'UMP ne semble pas totalement remis de sa défaite lors de la présidentielle. La formation de François Copé a totalisé 34,07 % des voix, une baisse par rapport au score obtenu lors des joutes de 2007. Le Front National enregistre 13,6 % ,tandis que le Modem de François Bayrou obtient 1,7 %. Selon Marine Aubry, les Français ont exprimé leur « soutien au changement » mais aussi leur « volonté d'amplification » du succès de François Hollande à la présidentielle. Même avis chez le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui soutient que « le changement vient de commencer, il doit s'engager dans la durée ». Duels entre leaders Plusieurs ministres du gouvernement Hollande se sont présentés dans leurs circonscriptions,mais avec des fortunes diverses. Seuls six d'entre eux ont pu être élu dés le premier tour à l'image de Jean-Marc Ayrault, Bernard Cazeneuve, ministre des Affaires européennes, Laurent Fabius, chef de la diplomatie, Delphine Batho, délégué à la justice, Frédéric Cuvillier (Transports et économie maritime) et Victorin Lurel, ministre d'Outremer. Toutefois, ils ne pourront pas siéger à l'Assemblée en vertu du principe de non-cumul des mandats. Côté UMP, l'ancien Premier ministre François Fillon reste maître à Paris avec un score de 40 %. Les législatives ont été marquées par des duels de leaders. Comme le derby Le Pen-Melenchon au Pas de Calais ou la candidate du FN est arrivée en tête avec 42 % des voix. Elle y affrontera un candidat socialiste au second tour. Arrivée troisième dans les Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou est contraint de remettre ses chances en jeu pour le second tour. « Une partie de mon électorat traditionnel n'a pas compris mon appel à voter François Hollande à l'élection présidentielle », se désole-t-il. L'ancienne candidate malheureuse à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, est arrivée en tête dans sa circonscription. Elle sera au coude à coude avec un dissident socialiste pour la seconde manche. Calculs Selon de nombreuses estimations,la gauche devrait avoir la majorité absolue au Palais Bourbon. L'institut de sondage Ipsos table entre 275 et 305 sièges. Aubry et ses alliés n'ont besoin que de 289 sièges pour être majoritaire à l'hémicycle. Le score de l'UMP avoisinerait entre 227 et 266 sièges. Chaque état-major peaufine sa stratégie pour tirer son épingle du jeu. La stratégie du PS : le maintien des candidats de gauche arrivés en tête dans leurs circonscriptions. « Je demande aux candidats qui sont devancés par un de nos partenaires à appeler à voter pour eux, comme je demande à nos partenaires de faire la même chose, se désister en notre faveur lorsque cela est le cas », a déclaré la Première secrétaire du PS Martine Aubry. La seconde tactique, c'est l'appel au soutien mutuel entre le PS et l'UMP au second tour pour annihiler les chances du FN. L'extrême droite sera présente dans 61 circonscriptions avec 20 duels avec la gauche et 9 contre la droite. Le bureau politique de l'UMP qui s'est réuni, hier, ne devrait, selon toute vraisemblance, donner de consigne de vote dans ce sens. * Tweet * * *