Les Marocains ayant tendance à ne consulter un médecin qu'une fois les symptômes aggravés, remplissent leur armoire à médicaments d'analgésiques, d'antitussifs et d'antipyrétiques, mais aussi de vitamines et de compléments alimentaires. [Multivitamines] Les Marocains s'appuient essentiellement sur l'automédication qui concerne essentiellement les calmants et somnifères, mais aussi les analgésiques (médicaments utilisés en médecine dans le but d'éliminer la douleur d'un patient), les antitussifs (médicaments pour traiter la toux) ou encore les antipyrétiques (médicaments dont le rôle est de combattre la fièvre, utilisés pour le traitement du rhume). Les médicaments que tout Marocain devrait ainsi avoir dans son armoire à médicaments incluent Doliprane, Rinomicine, Imodium, Toplexile, Humex, Parental, Hexomedine et Betadine. En général, les Marocains attend de guérir d'eux-mêmes ou jusqu'à ce que les symptômes de la maladie deviennent insupportables. L'automédication prime L'automédication, utilisant des médicaments ne nécessitant pas d'ordonnance de médecin, est donc d'un courant usage dans les cas de maladies légères et de problèmes de santé réguliers, généralement traitables sans recourir au médecin. Les Marocains ont aussi tendance à faire appel à des proches ayant des connaissances en médecine ou à demander conseil auprès de leurs pharmaciens. D'autres ont recours à des proches pouvant identifier leurs maux et proposer des solutions efficaces. Internet est également utilisé dans ce sens, notamment pour l'identification de symptômes embarrassants. Seule exception, les maladies des enfants. En effet, à l'inverse de ces démarches entreprises lorsqu'il s'agit de maladies chez les adultes, la santé des enfants est prise très au sérieux au Maroc. Dès l'apparition des premiers symptômes, les parents n'hésitent pas à conduire leur enfant chez directement chez un médecin. Les dépenses en produits pharmaceutiques, appareils et matériels thérapeutiques ne cessent de progresser. Ils ont atteint 9,74 milliards de DH en 2011 contre 9,16 milliards de DH en 2010. 9,74 milliards de DH en produits pharmaceutiques Les vitamines et suppléments alimentaires y tiennent une place prépondérante et affichent à leur tour une hausse importante. En 2010, ils ont présenté une dépense pour les ménages de 394 millions de DH. Les carences en vitamines chez la population marocaine y sont pour beaucoup, du fait que les prix de ces médicaments restent prohibitifs. Les personnes âgées constituent un segment important chez les consommateurs de vitamines et des suppléments de calcium en raison de leurs effets bénéfiques. Ils sont également fortement consommés par une certaine partie des étudiants en secondaire pour mieux réussir leurs examens. Le non remboursement de ces compléments ne constitue pas un handicap et la croissance de ce marché est tributaire de celle du pouvoir d'achat de la population. * Tweet * * *