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Automédication : Une pratique très courante
Publié dans Albayane le 24 - 08 - 2011

Quand on entre dans une pharmacie, on est tout de suite frappé par la propreté qui y règne. Tout est en ordre, les médicaments sont placés dans des rayonnages spécialement conçus à cet effet. Tout est fait pour faciliter la tâche aux revendeurs qui sont très sollicités par une clientèle de plus en plus nombreuse.
Le pharmacien d'officine est en principe présent dans son officine pour vous accueillir, répondre à votre demande en médicaments prescrits par votre médecin traitant.
Mais au niveau des pharmacies, on vend aussi des médicaments sans ordonnance, ces derniers font même l'objet de toutes les attentions : paracétamol, Aspirine, vitamines, compléments alimentaires, sirops antitussifs, laxatifs, pilules contraceptives, stimulants de l'appétit et même les antibiotiques, les anti-inflammatoires …
La pratique de l'automédication prend une ampleur qui peut s'avérer dangereuse.
Pourquoi les gens prennent-ils des médicaments sans prescription ?
Là est la question.
On désigne par le terme “automédication” le fait de prendre des médicaments sans avis médical direct. Par exemple, prendre un cachet d'aspirine lorsque l'on a mal à la tête. Ceci étant dit, il convient de noter ici que l'automédication, donc le fait de prendre des médicaments de son propre chef, est une pratique très fréquente chez nous, non seulement elle permet d'éviter d'attendre, de prendre rendez-vous pour la consultation, mais elle permet aussi de faire des économies pour toutes les douleurs que l'on éprouve au cours de sa vie.
Un problème complexe
Dans la majorité des cas, se soigner soi-même n'est pas un acte anodin, une décision que l'on prend comme ça sur un coup de tête, non l'automédication c'est beaucoup plus complexe.
Tout d'abord, il y a l'expérience vécue par la voisine, qui vous vante les grands mérites de tel ou tel médicament. Il y a aussi le collègue du travail qui vous recommandera un petit quelque chose pour le cas où une petite panne surviendrait. Mais il y a aussi le vendeur de la pharmacie du coin ou le pharmacien lui-même qui vous conseilleront eux aussi de prendre des produits médicamenteux, vitamines, compléments alimentaires, soins du visage, sensés vous apporter un certain confort.
Comme on le voit l'automédication commence souvent par une histoire banale, question de soigner les petits problèmes de santé de la vie courante comme des maux de tête, d'estomac ou de la gorge. Mais cette pratique prend avec le temps l'aspect d'habitude même pour des maladies chroniques et graves.
C'est ce dernier point qui rend l'automédication dangereuse, très complexe, difficile à cerner. Enormément de malades s'adressent directement à la pharmacie pour une symptomatologie évidente d'infection sexuellement transmissible (IST), ces patients entretiennent souvent de bons rapports avec la pharmacie du quartier et c'est par pudeur qu'ils ne veulent pas montrer leurs symptômes au médecin.
Mais en réalité, le recours de ces malades à l'automédication est due à la faible conscience des effets néfastes de l'automédication sur leur propre santé.
A cela s'ajoute le manque d'un contrôle rigoureux sur les officines, un contrôle nécessaire pour assurer que tous les médicaments vendus en pharmacie fassent l'objet d'une ordonnance médicale dûment remplie, signée par un médecin, sauf bien entendu les produits conseils qui peuvent être vendus sans ordonnance médicale.
Une maladie peut en cacher une autre
Nombreux sont les citoyens qui ont une petite armoire à pharmacie à la maison. Habituellement, celle-ci est située dans la salle de bain, ça fait chic, un peu tendance. Si certains jugent cet accessoire comme nécessaire, utile, ayant sa place dans chaque foyer, d'autres sont pratiquement contre car, l'armoire à pharmacie peut représenter un réel danger si son contenu est utilisé à mauvais escient, ce qui n'est pas faux.
Outre la Bétadine, le coton, le sparadrap, les bandes, le thermomètre, on trouve aussi dans une armoire à pharmacie des médicaments, antibiotiques, anti-inflammatoires, gouttes ophtalmiques, pommades de massage, des produits souvent utilisés pour une affection et que l'on a arrêté suite à une amélioration de l'état de santé. Tout cela sans avis médical, c'est d'ailleurs la particularité de l'automédication, le malade décide de tout lui-même.
Mais ce que vous trouverez toujours dans une armoire à pharmacie, c'est sans conteste le Doliprane et l'aspirine qui sont deux médicaments les plus couramment utilisés sans ordonnance.
Où que vous soyez, il suffit de dire que vous avez mal à la tête, de vous plaindre de migraine, on vous donnera toujours un comprimé de doliprane, c'est comme ça, c'est devenu une culture.
S'agissant de la migraine, il faut avouer que l'automédication dans ce cas bien précis est une pratique courante. Mais sait-on que l'automédication risque d'augmenter la fréquence des crises, d'induire des effets secondaires indésirables, de rendre la maladie chronique ou encore de retarder le diagnostic d'une autre pathologie à l'origine des maux de tête.
Nombreux sont les malades migraineux qui n'ont jamais consulté de médecin. De par notre expérience sur le terrain et au regard des milliers de malades que j'ai personnellement eu l'occasion de côtoyer, nombreux sont ceux qui errent de consultation en consultation, une sorte de nomadisme médical où certains malades sont perpétuellement en quête de guérison miracle, mais qui sont souvent déçus avec le sentiment qu'on ne les comprend pas.
Puisque les crises de migraine ne cessent pas. Cela explique certainement en partie la fréquence importante de l'automédication dans cette pathologie. Mais a–t-on idée que des médicaments comme aspirine et paracétamol, consommés à mauvais escient ou abusivement, peuvent transformer les migraines épisodiques en migraines chroniques qui sont une forme très handicapantes.
L'automédication, qui vise à faire disparaître la douleur, peut, en masquant le symptôme, retarder le diagnostic d'une maladie autre que la migraine vraie. Par exemple, on rencontre fréquemment de faux équivalents de migraine ophtalmique.
Ce sont, en fait, souvent des troubles de la convergence visuelle ou bien une très forte myopie.
Une visite chez un ophtalmologiste, qui prescrira un traitement adapté voire le port de lunettes, régleront sûrement le problème. Plus grave, les maux de tête peuvent avoir pour origine un accident ischémique transitoire, ou encore une tumeur cérébrale.
Chacun a chez soi des médicaments de première urgence ou destinés à soigner les petits maux de tous les jours.
Cependant, le fait de pouvoir s'en remettre à soi même pour se soigner, banalise l'emploi des médicaments de la pharmacie familiale et peut faire oublier qu'il y a des précautions à prendre avec tout médicament sans exception.
L'utilisation d'un médicament, aussi courant soit-il, n'est jamais anodine, et comporte toujours des risques potentiels
Automédication : quels risques ?
Prendre un médicament n'est jamais un acte anodin. Un médicament quand il est prescrit par le médecin doit obéir à des règles bien précises, faute de quoi, il peut représenter un réel danger pour la santé.
C'est pourquoi j'insiste beaucoup sur cet aspect fondamental de la bonne utilisation des médicaments. Le recours à un médicament doit être limité à des indications précises tout en respectant les contres indications, les posologies et les règles liées à l'utilisation de ce médicament.
Il faut enlever de la tête certaines idées reçues, le paracétamol et l'aspirine, deux des médicaments les plus consommés dans le monde, ne sont pas sans dangers, bien plus ces médicaments pris de manière aléatoire et abusive peuvent provoquer des intoxications, des effets gênants et même de la mort.
La prise de l'aspirine peut entraîner des nausées, des douleurs gastriques et même des syndromes hémorragiques.
Le paracétamol quand à lui peut induire dans certains cas l'anorexie, des vomissements après la prise de plusieurs comprimés. Bien plus, on relève l'atteinte hépatique.
Les autres risques liés à l'automédication sont la fatigue de l'organisme, les allergies, les mauvaises posologies (sur ou sous dosage), le gaspillage financier, fausser les résultats de diagnostique, vertiges et l'aggravation de la douleur.
La liste des risques liés à l'automédication est longue, ce qui est grave dans cette histoire, c'est le sentiment qui est véhiculé par beaucoup de personnes qui pensent à tort, bien entendu, que certains médicaments sont inoffensifs. Ce qui est faux bien entendu.
Avant de conclure, je dois avouer qu'il reste une question que vous êtes nombreux à vous poser cette question en ce moment :
Quels sont les bénéfices de l'automédication ?
Ils existent. Il y a les bénéfices économiques certains pour les pharmaciens, puisque environ 40% des produits vendus en pharmacie concernent justement l'automédication, c'est beaucoup plus vrai au niveau de certains quartiers populaires.
Donc il y a un intérêt économique. Ce n'est pas bien grave du moment que les produits concernés ne requièrent pas une ordonnance médicale. Malgré cela, le pharmacien a un devoir particulier de conseil lorsqu'il est amené à délivrer ce genre de médicaments qui ne requiert pas une prescription médicale, d'où l'importance de transformer tant que possible l'automédication en médication officinale.
Il y a aussi un intérêt économique réel pour le malade qui fait les frais d'une consultation médicale.
Même chose pour l'AMO qui peut réaliser des économies. Mais c'est relatif, parfois insignifiant au regard des dossiers qui font l'objet de remboursements
Alors un conseil, ne prenez jamais de médicaments sans avoir au préalable consulté votre médecin traitant.
Top ten
Doliprane
Sirop anti-tussif
Auréomycine
Rinomycine
Nuravit sirop
Pernabol cp
Anti diarrhéique
Rifoderm
Minidril
Laxatif
Clients de l'automédication
Femmes 60 %
Personnes âgées 15 %
Hommes 14 %
Enfants 11 %


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