Le Moghreb de Tétouan a fait d'une pierre deux coups en profitant, lundi, du match nul du FUS et en battant le Raja de Casablanca à domicile. Désormais le club tétouanais est le nouveau leader du championnat et compte deux points d'avance sur le FUS et quatre sur le Raja. Le MAt a attendu jusqu'à la 90e minute pour crucifier le Raja, et pointer à la première place du championnat. Dominant mais pas gagnant. Le Raja de Casablanca a incarné cette citation, lundi soir au complexe Mohammed V, dans le cadre du dernier match comptant pour la 26e journée du championnat national. Un choc qui mettait aux prises les Aigles verts et le Moghreb de Tétouan devant quelques milliers de supporters, qui ont répondu présents à la rencontre phare de cette journée. Une rencontre qui a mal tourné pour les Casablancais, qui ont subi une défaite affligeante, et péniblement atroce aux arrêts de jeu. Comme à l'accoutumé, le Raja dominant le jeu en première mi-temps, n'a pas su concrétiser les occasions de but qui s'offraient aux joueurs. Un manque de lucidité dans la construction de jeu et une absence d'efficacité devant les buts ont privé les locaux d'ouvrir le score. A la fin de la première mi-temps, les deux équipes allaient se quitter dos à dos. Au retour des vestiaires, c'est bien un autre scénario qui se ficelait. Bertrand Marchand opère avec ses moyens de bord et procède par un changement jugé inapproprié. Le défenseur Ismail Bellamâallem, contraint de quitter la pelouse, laisse sa place à Ait El Arif, techniquement doué mais loin du niveau requis pour un footballeur professionnel et du moins un sportif de haut niveau. Avec un milieu efficace dans la récupération et extrêmement lent dans la relance, le Raja éprouvait toutes les peines du monde pour parvenir au dernier carré. Les joueurs du MAT en ont profité et se replaçaient rapidement à chaque début d'assaut. Devant l'impossibilité de percer au milieu de terrain, les coéquipiers d'Oulhaj procédaient par des centres en faisant preuve d'un manque d'altruisme étonnant. Malgré les appels de balles qu'il effectuait, Samir Malcuit a subi, une nouvelle fois, un boycott durant la rencontre et se limitait à des courses pour presser sur les défenseurs et accélérer le jeu. Le MAT, qui a choisi de se plier défensivement et attendre le moment propice pour ouvrir le score, évoluait en contre. Profitant des ballons perdues au milieu de terrain, les visiteurs étaient à deux doigts d'ouvrir le score à la 17e et 18e minutes. Sauf que la joie n'allait pas être au rendez-vous en présence d'un certain Khalid Askari, qui a donné une entière satisfaction après ses quatre matches disputées avec les Verts. Défaite cuisante La tension est montée d'un cran durant les quinze dernières minutes et ce sont les visiteurs qui allaient savoir les négocier. Plus réaliste que son adversaire, le MAT a crucifié les espoirs du Raja en marquant deux buts aux arrêts de jeu. Zaid Kerrouch a inscrit le premier à la 91e minute avant de provoquer un penalty une minute plus tard. Lamnsafi s'en est chargé et double la mise avant le coup de sifflet finale, laissant place à des supporters des Verts désappointés, qui n'ont pas d'ailleurs épargné les joueurs de leur insultes. La situation a fini par dégénérer dans les vestiaires après la fin de rencontre. L'attaquant Soufiane Talal a éclaté en sanglots après la fin de la rencontre, fustigeant les réactions accablantes du public envers les joueurs. Le MAT a donc profité du nul encaissé par le FUS face à l'IZK, et pointe désormais à la première place avec 49 points, à deux longueurs du FUS, qui régresse à la deuxième place. Quant au Raja, il stagne à la troisième place et totalise 45 points au compteur.