«Après une période d'inquiétude, la pluie n'a finalement pas dit son dernier mot. Le scénario de cette année pluviométrique s'est déjà répété à maintes reprises et ce qui vient est prévisible ». Monsieur météo, Mohamed Bellaouchi a le verbe rassurant. Pour l'ingénieur en chef, chargé de la communication à Maroc Météo, il est vain de paniquer. Il estime que même si ces dernières pluies ne pourront pas vraiment rattraper toutes les périodes sèches, les pluies tardives d'avril doivent être chaleureusement accueillies. « La pluie, c'est tout le temps bien » Le scénario pluviométrique de cette année a eu lieu trois fois depuis 1999. « L'année pluviométrique 1999-2000 a démarré par une sécheresse est a fini ainsi. Même chose pour les années 2005-2006 et 2006-2007. Il y a eu un retard, effectivement, mais la pluie de dernière minute a tout rattrapé en mars-avril-mai. Et c'est ce qui se passe actuellement. », nous explique Bellaouchi. Pluie maintenant, plus tôt ou plus tard ; peu importe. Quand la terre se mouille, ça ne peut être qu'un bon signe. « La pluie ne peut être que bénéfique. Même l'atmosphère pollué a été lessivé, l'air est plus pur maintenant. Même sur le plan agricole, il me semble que c'est une bonne chose. Ne serait-ce que pour le bétail ou les cultures tardives comme les légumineuses et les cucurbitacées », conclut monsieur Météo. Bilan régional Du côté des agriculteurs, l'espoir fait vivre. Ces pluies tardives d'avril sont une vraie manne qui tombe du ciel. Pour Yahia Ghoumari, chef du service de la production agricole à l'Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya, « La pluie est très bénéfique, surtout pour la région du Nord qui n'a pas été affectée par la sécheresse. », rassure-t-il. Pour ce qui des périmètres irrigués, « l'agriculture en tire le plus grand bénéfice puisqu'elle profite de cette pluie qui couvre la période sèche. Concernant la zone bour, précisément à Berkane, Nador et Driouch, nous n'avons pas constaté de sécheresse mais la région avait vraiment besoin de pluie et voilà qu'elle est là », se réjouit Ghoumari. Enfin pour la région Sud, les agriculteurs avouent que la pluie, même tardive, ne pourra pas satisfaire la terre assoiffée. « Pour le Sud, cette pluie d'avril peut uniquement développer la terre, recharger la nappe phréatique et l'état végétatif des céréales. De plus, d'après nos prévisions, la production des graines est en hausse », conclut Ghoumari. a.b.