La poésie turque n'est pas connue au Maroc. Le Salon international de l'édition et du livre de Casablanca est l'occasion de découvrir quelques auteurs de l'ancien empire ottoman. Le mardi 14 février, le stand du ministère de la Culture a vu défiler plusieurs écrivains d'horizons divers. Le Turc Tugrul Tanyol en fait partie. Cet écrivain et poète est l'un des porte-voix les plus importants de la poésie des années 80. Sociologue de formation et enseignant à l'une des universités les plus réputées d'Istambul, Tugul Tanyol est un romantique. Si la poésie des années 60 était vue comme étant socialiste, ce poète, lui, aime la simplicité. « Je suis professeur de sociologie, mais je ne pense pas comme un sociologue. Pas de jeux de mots, pas de figures de styles» , déclare t-il. Tugrul Tanyol ne choisit pas de thème pour sa poésie. « Je ne suis pas conventionnel, je ne me dis pas qu'il faut que j'écrive la poésie de telle ou telle manière», souligne Tugrul Tanyol. Nouvelle poésie turque Tugrul Tanyol est né en 1953 à Istanbul. Il a été maître de conférence en Sociologie à l'Université de Marmara d'Istanbul. Considéré comme l'un des promoteurs de la nouvelle poésie turque des années 80, il est notamment l'auteur de Tenez le jour par la main (1983), Les labyrinthes d'août (1985, Prix Behçet Necatigil), L'image du phénix dans l'eau (1990), La musique de chambre (1992) et du Palais froid de la nymphe infidèle (1995). Les cinq livres furent réunis en un volume en 1997 : La Magie Disparue (2000). Son dernier recueil fut publié en 2006 : Tout n'est qu'une saison. Une sélection de ses poèmes traduits en espagnol est publiée chez Verbum, Madrid (2003) Tugrul Tanyol est aussi l'auteur de plusieurs essais et critiques littéraires. Membre du jury Prix Cemal Sureya, membre du jury Balkanika 1997, membre du jury pour le grand prix de poésie du ministère de culture 1998. Tanyol fut aussi le vice-président de l'union des écrivains turcs entre 1995-1996. Il est l'un des fondateurs et le directeur du Festival international de poésie d'Istanbul. Le poète s'est soumis au jeu de l'autoportrait chinois qui lui a été proposé par le modérateur de cette table ronde. « Si j'étais un arbre je serais un tilleul» Un chanteur ? «Jacques Brel !». Le public apprendra également que Tugrul Tanyol est un grand mélomane. « J'apprécie beaucoup la musique classique.