Le président iranien Mahmoud Ahmedinejad est depuis dimanche en tournée dans quatre pays d'Amérique latine. Une dernière tentative pour l'Iran de sortir de son enfermement international ou une simple provoc' contre les USA ? Dimanche, il a quitté Téhéran et s'est dirigé fermement vers l'Amérique latine, plus précisément vers le Venezuela, le Nicaragua, Cuba et l'Equateur. Avant de prendre l'avion vers « l'anti-Amérique » le président iranien Mahmoud Ahmedinejad a donné le ton du voyage : « Nos relations avec les pays d'Amérique latine sont très bonnes et se développent. La culture des peuples de cette région et leurs demandes historiques ressemblent aux demandes du peuple iranien. Ce sont des peuples qui ont une pensée anticolonialiste. C'est pour cela qu'ils résistent face au régime de l'oppression » (américaine. Ndlr). « Le régime iranien ressent la pression grandissante de la communauté internationale et il est dans une quête désespérée d'alliés ». Craintes de Washington Au moment même où la tension ne cesse de monter entre lOoccident et la République islamique, Washington estime que «le temps (pour les pays d'Amérique latine concernés) n'était pas à l'approfondissement des relations avec l'Iran ». Un «conseil» rejeté dimanche par Hugo Chavez, le président du Venezuela. Soupçonné d'être à la recherche active d'un arsenal nucléaire, le président Iranien rétorque : « L'Amérique latine était une région que le régime de l'oppression considérait comme son arrière-cour et où il pensait pouvoir faire ce qu'il voulait. Mais aujourd'hui, les peuples de ces régions se sont réveillés et agissent de manière indépendante. Dans ces quatre pays, nous allons discuter des questions régionales et internationales et de la volonté du régime de la domination (américaine, ndlr) d'intervenir dans les affaires des autres pays et de sa présence militaire à travers le monde », a-t-il expliqué. Pression De son côté, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland estime que Ahmedinejad est simplement en train de galvauder et que son seul souci reste le fait de s'entourer d' « amis » : « Le régime iranien ressent la pression grandissante de la communauté internationale et il est dans une quête désespérée d'alliés »…. Persistant dans sa provocation politique, le président Iranien, dans sa tournée, n'a pas raté l'occasion de faire l'éloge des présidents des 4 pays visités et de jumeler, tant bien que mal leur situation actuelle pour la lutte contre l' « oppresseur».