La hache de guerre a été enterrée avec Johann Perruaux après leur altercation survenue à Brest, mais Kamel Chafni ne pourra pas se soustraire à la Commission de discipline de la LFP. La sanction pourrait être très lourde pour le milieu auxerrois. Flash back. Le 17 décembre dernier à Brest lors de la 18e journée de Ligue 1, Kamel Chafni et Johann Perruaux ont eu une vive altercation qui a abouti à l'exclusion de l'Auxerrois. Pour justifier sa réaction, ce dernier s'est dit victime d'injures racistes, ce que l'arbitre assistant ainsi que l'arbitre principal de la rencontre Tony Chapron ont démenti. Carton rouge L'affaire a fait grand bruit mais deux jours plus tard, les deux hommes décidaient finalement d'enterrer la hache de guerre et refusaient d'engager des poursuites judiciaires. Les ennuis ne sont pas terminés pour autant pour Chafni qui est désormais dans le collimateur de la Commission de discipline de la LFP, carton rouge oblige. Mercredi dernier, celle-ci a décidé de le suspendre à titre conservatoire en attendant de statuer sur son dossier. Selon le journal Le Parisien qui a pu mettre la main sur le procès-verbal de la réunion de la Commission, le Marocain risque jusqu'à six mois de suspension pour avoir eu « une attitude menaçante, intimidante et contestataire » envers l'arbitre assistant. Mais aussi pour avoir tenu des « propos grossiers » et avoir eu un geste déplacé sur Chapron qui peut-être qualifié de «bousculade ». Alors que Chafni avait accusé Perruaux de lui avoir dit « dégage l'Arabe » , la Commission avait ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette histoire, en utilisant notamment les bandes d'enregistrement des conversations des arbitres. Mais celles-ci seraient finalement inexploitables en raison « d'un gros bruit de fond » .L'affaire est mal engagée pour Chafni, qui n'a pas été convoqué par le sélectionneur des Lions de l'Atlas Eric Gerets. L'Auxerrois avait été appelé par l'ancien sélectionneur Roger Lemerre pour disputer un match amical contre le Bénin remportée par le Maroc 3-1. Le Franco- marocain avait toujours émis le souhait de porter les couleurs nationales. a.b. (avec agences)