Le programme électoral du PJD a placé la barre très haut avec parfois des promesses, concrètement, difficiles à tenir. Florilège. Dans des déclarations au Soir échos, Saâdeddine El Othmani, le président du conseil national du PJD, affirme que « Pour la constitution du prochain cabinet, chaque formation doit retrouver une partie de son programme dans les objectifs énoncés par la future équipe ». Une nuance qui intervient à peine vingt-quatre heures après la nomination royale du secrétaire général du PJD, chef du gouvernement. Cela, veut-il dire que le PJD revient (déjà!) sur ses promesses durant la campagne électorale? Et que restera-t-il des engagements pris? Un petit rappel du programme de la Lampe s'impose. Economie : Une croissance à 7% Un taux moyen de croissance à 7% et une réduction de chômage de 2%. Sur ce dernier point, le parti n'a jamais indiqué sur quelle base il a calculé cette baisse, sachant que ses ténors ont toujours mis en doute les chiffres avancés par le gouvernement Abbas El Fassi et par le HCP et faisant état de 9% de chômage au Maroc. Sur le plan économique, les frères de Abdelilah Benkirane proposent de maintenir le déficit budgétaire dans la limite de 3% du PIB. Et de doubler l'investissement public. Quant aux indicateurs de la compétitivité, le PJD ambitionne d'améliorer le classement du Maroc de 13 places pour figurer dans le 60e rang. De même qu'il compte faire gagner au Maroc 24 places dans le rapport de Doing Business. Pour a lutte contre la corruption, les PJDistes prévoient de nous «hisser» à la 40e place dans le ranking de Transparency international au lieu du 85e rang auquel nous confine le rapport de 2010. Société : Doubler les unités du logement social La moyenne de pauvreté, les islamistes ont promis de la réduire de moitié. Une promesse qui n'est pas la seule, puisque le PJD envisage d'augmenter le revenu par habitant de 40% et un seuil minimum des pensions à 1500 DH contre 1000 DH actuellement. Dans le secteur de la santé, les PJDistes comptent réduire la mortalité néonatale de 5%, et la mortalité maternelle avec 56 cas pour 100.000. Dans le domaine du logement, les frères de Benkirane entendent doubler le nombre des unités d'habitat social. Le programme électoral du PJD prévoit également d'accorder des bourses de formation à 100 .000 bénéficiaires par an en vue de leur intégration au marché du travail. Et d'augmenter le Smig pour atteindre 3000 DH, sans préciser s'il s'agit du secteur public ou privé. Dans l'ensemble, le programme électoral du PJD est très critique vis-à-vis du bilan du gouvernement Abbas El Fassi. Pour les islamistes, il s'agit d'un échec sur toute la ligne. « Malgré les ressources exceptionnelles dont à bénéficié le gouvernement, il a échoué à réaliser le développement promis et gâché les équilibres économiques, empêchant une majorité de Marocains d'atteindre ou de maintenir un niveau de vie décent. Cet échec est la résultante naturelle de sérieux dysfonctionnements dans l'approche adoptée dans la gestion de la chose publique », peut-on lire dans le document du PJD.