La sortie du premier album de Hamid El Hadri est imminente. Retour sur la carrière naissante de cet artiste, dans un entretien au Soir échos. Hamid El Hadri, novice dans le secteur musical mais pas dans l'associatif. Vous êtes actuellement en préparation de votre premier album. Qu'est ce qui caractérise cette nouvelle recherche musicale ? J'ai travaillé cet album pendant deux ans. Les textes s'articulent autour des amours qui ont marqué ma vie, notamment ma mère, mon pays, Chefchaouen – ma ville de cœur –, mais aussi les blessures de l'âme que l'amour peut infliger. C'est le résultat de plusieurs belles rencontres et de voyages. Ma musique est un mélange de pop et de world music, emplie de mélodies et d'influence musicale maghrébine et méditerranéenne. J'ai également fait appel au saxophone : c'est un instrument que j'apprécie particulièrement. Tout l'album a été enregistré dans le studio Gosto à Paris, avec la participation de musiciens renommés en France et au Maghreb. J'ai notamment l'honneur d'avoir le Chœur Gospel de Paris, de Georges Saba, l'un des meilleurs chœurs de gospel en France. Comment comptez-vous commercialiser cet album hors du Maroc ? J'ai une équipe professionnelle qui m'entoure et qui travaille sur la préparation de la sortie de l'album. Nous sommes en contact avec des producteurs internationaux qui ont montré leur intérêt pour faire la distribution à l'étranger. Nous sommes également en négociation avec des sociétés marocaines de distribution pour la distribution nationale et internationale. Nous comptons également sur la vente par Internet. Certains artistes accusent actuellement le BMDA (Bureau marocain des droits d'auteurs) de faire preuve d'une gestion opaque. Quel est votre avis à ce sujet ? À ma connaissance, le système des droits d'auteur n'est pas encore très bien organisé au Maroc. Je prends contact actuellement avec le BMDA pour mon album, j'attends la suite. « Ma musique est un mélange de pop et de world music, emplie de mélodies et d'influence musicale maghrébine et méditerranéenne» Avant de vous lancer en solo, vous faisiez partie du groupe Al'ma. Quelles sont les raisons qui ont motivé votre départ ? Al'ma existe toujours. Le groupe s'est transformé en association. Nous travaillons toujours ensemble, et nous jouons toujours de la musique, mais le groupe axe plutôt son travail sur la promotion de l'art dans la région de Chefchaouen. Il est probable que nous reprendrions la route pour des concerts dans l'avenir. Quels souvenirs gardez-vous en mémoire de votre expérience avec le groupe Al'ma ? C'était une très belle expérience : concerts, répétitions, résidences… Le groupe est réuni par l'amour de la musique. On a eu la chance de faire de grandes scènes et de marquer notre public avec notre style arabo-andalou, maghrébin et méditerranéen. Ma meilleure expérience, je dirais que c'était lors du concert au festival de Chefchaouèn : Alegria Chamalia. On a joué chez nous et devant plus de 40 000 spectateurs. C'était fantastique. « On a eu la chance de faire de grandes scènes et de marquer notre public avec notre style arabo-andalou, maghrébin et méditerranéen » Comment concevez-vous l'avancement de votre carrière artistique ? Quels sont vos projets en ce sens ? Je suis déjà en train de préparer le deuxième album, de travailler sur les textes et sur les musiques. Je compte tourner des vidéoclips très prochainement, et j'espère donner de nombreux concerts. La scène pour moi est comme une drogue ; et j'ai hâte de rencontrer mon public avec mes nouvelles chansons. Je travaille aussi beaucoup dans le milieu associatif. J'ai créé l'association Al'ma, et je fais partie de deux autres associations, Talasemtan et Solidact, qui œuvrent pour la solidarité et le développement durable.