A trois jours du début du dépôt des candidatures, le PJD a rendu publique une liste de ses candidats. Celle-ci ne concerne pour le moment que 73 circonscriptions. Fait marquant, Mustapha Ramid n'y figure pas. Après le PAM, c'est autour du PJD de dévoiler, dimanche, une liste préliminaire de ses candidats aux législatives anticipées. Elle ne concerne que 73 circonscriptions. Cette liste a nécessité une semaine de travail du secrétariat général du parti. Les autres noms sont attendus dans les heures à venir. Lundi, le SG a tenu une ultime réunion afin de rendre public le reste de l'équipe devant représenter le parti de la Lampe, sachant que le PJD compte couvrir les 92 circonscriptions. Indéniablement, Mustapha Ramid est le grand absent de ce scrutin. Le président du Forum Al Karama a finalement eu gain de cause en dépit des pressions du parti, qui souhaitait que l'avocat porte, pour la quatrième fois, ses couleurs à Aïn Chock. Son nom a même figuré dans la liste du secrétariat régional. Mais Ramid n'a pas cédé. Son remplaçant s'appelle Rachid Lakbile. Figures de proue Ramid est le seul ténor du PJD à avoir jeté l'éponge. Saâdeddine El Othmani, qui a manifesté le même souhait de ne pas se présenter aux élections du 25 novembre, a cédé finalement aux pressions de ses frères. Sauf qu'il défendra les couleurs de la Lampe à Mohammedia (trois sièges) et non pas à Anfa comme c'était le cas en 2007. La ville des fleurs échappe encore au PJD. Pour rompre le signe indien, le président du conseil national aura à affronter des notables de la ville qui ont su au fil des années y tisser un solide réseau. C'est le cas de Mohamed El Atouani du RNI et de Mohamed Lamfadel, le président du conseil municipal (PAM). Outre ces redoutables prétendants à la députation, El Othmani comptera un autre concurrent de l'USFP : Abdelhamid Jmahri qui se présentera pour la première fois aux législatives. Lundi, le SG a tenu une ultime réunion afin de rendre public le reste de l'équipe de la Lampe, sachant que le PJD compte couvrir 92 circonscriptions. Le recours aux figures de proue du PJD se confirme également par la sélection de Lahcen Daoudi dans la liste finale des candidats. Le président du groupe parlementaire se présentra à Béni Mellal, son fief dont il est originaire. Il devait se présenter à Rabat-Chellah (trois sièges) mais la concurrence se fait rude au point que Abdellah Baha, adjoint de Abdelilah Benkirane, pourrait perdre son siège de député à cause de Abdeslam Bellaji, premier vice-président de l'arrondissement Youssoufia. Dans la capitale, Mohamed Réda Benkhaldoun s'achemine vers une accréditation à Rabat-Océan (quatre sièges). Il serait secondé par Abdelali Hamieddine. Les yeux sur la Primature Quant au secrétaire général du PJD, il tentera de rééditer, pour la quatrième fois ses exploits de 1997, 2002 et 2007 à Salé. Contrairement aux précédentes législatives, le SG participe au scrutin du 25 novembre prochain les yeux rivés non pas sur le Parlement mais sur la primature. L'ambition de Benkirane de succéder à Abbas El Fassi est un secret de Polichinelle. Par ailleurs, sur les 73 têtes de liste, l'ouverture des islamistes sur d'autres figures de la scène politique n'ayant pas fait les classes du MUR, la matrice de la Lampe, se confirme. Samir Abdelmoula et l'ancien juge Jaâfar Hassoune ont été accrédités respectivement à Sidi Kacem et Taroudant. Les jeunes en attente A deux jours de la date officielle du dépôt des candidatures, les conservateurs du PJD n'ont pas encore dévoilé les noms des candidats figurant dans la liste nationale. Côté jeunes, la direction entend imposer un Sahraoui en pole position. Petite consolation pour les islamistes, à défaut de rallier des figures des provinces du Sud. Des sources avancent que Abdellah Baba, le secrétaire général de cette organisation, aurait payé ses nombreuses divergences avec Benkirane, notamment sur la question du Mouvement du 20 février.