La course aux accréditations entame sa dernière ligne droite. Au PAM, la commission des élections tiendra jeudi sa réunion alors qu'au PJD, les têtes d'affiche ont une longueur d'avance sur les autres partis. A six semaines des législatives anticipées, les partis politiques vivent au rythme des réunions pour l'accréditation des potentiels élus. Au PAM, la commission des élections tiendra, dans la matinée de ce jeudi, une réunion sans doute marathonienne pour le choix des candidats qui défendront les couleurs du Tracteur le 25 novembre. A cet effet, tous les secrétaires régionaux de cette formation présenteront les noms pressentis pour être tête de liste du PAM, fruit d'un travail de plusieurs jours effectué au niveau régional, à l'exception de Casablanca. Dans la métropole économique du royaume, le Tracteur peine à suivre une cadence ascendante. Les divergences entre le secrétariat régional et les militants sont criantes au point que la contestation a fini par se coaliser au sein d'un mouvement de redressement baptisé «24 juin». Ses initiateurs, lors d'une rencontre en juillet avec Biadillah, avaeint demandé la tête de Abdelouahid Khouja, le secrétaire régional. En vain. La demande « puisait sa légitimité d'une décision du bureau national du PAM, instaurant une incompatibilité entre le titre de secrétaire régional et l'adhésion au bureau national », rapporte un membre du mouvement «24 juin ». « Biadilah nous a convaincus que la direction examinera la situation du PAM à Casablanca après les élections. Donc si Khouja a été retenu, c'est uniquement pour réussir cette mission que la direction n'a pas pu accomplir », ajoute notre interlocuteur. Et pour cause, la réunion de la commission régionale, dimanche dans un hôtel à Aïn Diab, s'est terminée sur une note négative. La pré-sélection des candidats n'a pas eu lieu, mais sera laissée aux seuls soins de la commission nationale appelée à séparer la graine de l'ivraie. Seul hic, la tâche est loin d'être une sinécure puisque le nombre des prétendants dépasse la soixantaine. « A ces problèmes de désorganisation s'ajoute la volonté manifeste du secrétariat régional de Casablanca d'imposer Aziz Benazouz comme possible candidat du PAM à Hay Mohammadi, sachant qu'il n'habite pas Casablanca mais Al Hoceima », explique ce membre du Mouvement «24 juin». Ce contexte de tension nuira-t-il aux chances du PAM dans la métropole économique ? « Sans aucun doute. Seuls Brija à Sidi Moumen et Chakir à Nouasser sont les mieux placés pour remporter leurs sièges ». A des centaines de kilomètres de Casablanca, la section du PAM à Laâyoune a finalement réussi à convaincre dix noms de présenter leurs candidatures. « Tous des novices », nous confie une source locale. Un investisseur pourrait être tête de liste du PAM dans la capitale des provinces du Sud. De son côté le PJD s'achemine vers la finalisation de la liste de ses principales têtes d'affiche. Abdelilah Benkirane sera le candidat de la Lampe à Salé, une ville qui lui a bien réussi depuis 1998. Abdellah Baha, son adjoint, est parti rempiler à la circonscription de Rabat-Chellah. A Casablanca, le secrétaire régional, Abdelaziz El Omari, député très proche de Benkirane, a de fortes chances d'être tête de liste du PJD à Hay Mohammadi. Mustapha Ramid pourrait revenir sur sa décision de ne pas se présenter au scrutin du 25 novembre. Il est pressenti en tant que candidat de la Lampe à Aïn Chock. Saâdeddine El Othamni, autre revenant attendu, est pressenti pour la ville de Mohammadia, une ville qui échappe du PJDistes. Chez l'Istiqlal, le dépôt des candidatures a expiré lundi. Et samedi prochain, le comité central du parti de Abbas El Fassi tiendra une réunion qui sera suivie par la tenue d'une session du conseil national du PI, l'instance habilitée à donner sa bénédiction aux candidats qui porteront les couleurs de la Balance. L'USFP n'arrive toujours pas à en finir avec le casse-tête des revendications des femmes du parti. Elles veulent plus. Nullement convaincues par les 60 sièges de la liste nationale, elle demandent que le bureau politique du parti de la Rose leur accordent, bien entendu en tant que têtes de liste, 20 % des listes locales. C'est la principale décision de la réunion, samedi à Rabat, du bureau national des femmes USFPeistes. Par ailleurs, cette instance a mis en garde le bureau politique contre toutes velléités de reconduire les mêmes noms, arguant que le choix des candidates à la liste nationale doit obéir à « la logique de la rotation, la rénovation, l'égalité des chances entre les femmes » afin d'aboutir à « une réelle représentativité des régions » et éviter que cette mesure de discrimination positive ne se transforme en une rente politique ».