Fatima Mazmouz, photographe et historienne de l'art, est le commissaire de l'atelier de recherche de l'ESAVM « Regards croisés autour du kitsch », organisé récemment à Marrakech. C'est aussi une conférencière assidue. Historienne de l'art et photographe, Fatima Mazmouz se passionne pour le medium photographique ainsi que sa genèse, notamment sur le continent africain. Preuve en est l'ensemble de ses séries de conférences récentes, relatives à la photographie au Moyen-Orient et en Afrique. La première à Casablanca sur la photographie contemporaine marocaine et ses tendances, suivie d'une autre sur la photographie dans les pays arabes et l'Iran, et la dernière, récemment, sur la photographie africaine à la Villa des arts de Casablanca. S'étendant sur l'engouement actuel pour la photographie africaine, elle explique : « J'ai jugé bon de donner au public casablancais des noms importants de photographes africains, vu les multiples actualités mondiales et locales liées à ce thème. D'abord, le nombre d'artistes africains présentés à Marrakech Art Fair, puis à Paris Photo, en novembre, où l'aire géographique invitée sera l'Afrique. II y a aussi l'exposition au musée du Quai-Branly, qui présentera des artistes africains prochainement, et finalement la première vente aux enchères de photographies arabe et africaines attendue au Maroc.» Effectivement, le rendez-vous phare sera Paris Photo, du 10 au 13 novembre, qui met à l'honneur la photographie africaine, de Bamako à Cap Town. D'autre part, Fatima Mazmouz continue à se consacrer au kitsch, l'un de ses domaines de prédilection. Récemment, elle a initié l'atelier de recherche intitulé « Regards croisés autour du kitsch » à l'Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech (ESAVM), où elle montre « le meilleur des travaux de ses étudiants » et les confronte avec le travail de l'artiste Hassan Hajjaj. « J'ai choisi Hassan Hajjaj parce qu'il s'affirme dans ce style et l'assume complétement, contrairement à d'autres, c'est aussi une catégorie esthétique qui m'intéresse, étant donné que j'ai beaucoup travaillé autour du kitsch », explique-t-elle. L'atelier s'est clôturé le 6 octobre dernier, mais les travaux des jeunes resteront accrochés jusqu'au mois de novembre à l'ESAVM.