L'émergence d'une nouvelle élite, sérieuse et dévouée, est un préalable à la réussite du chantier de la régionalisation. C'est ce qu'a souligné Omar Azziman, lors d'un colloque organisé jeudi dernier à Casablanca. Le complexe administratif de la préfecture de Ben-Msik a accueilli, jeudi à 14h30, une rencontre autour de la régionalisation avancée. En présence de Omar Azziman, le président de la commission chargée par le roi de préparer le projet de régionalisation avancée, la rencontre avait pour objectif de faire connaître au public le contenu du texte de la régionalisation avancée. Pour l'ancien ministre des Droits de l'Homme, «la réussite de la régionalisation avancée nécessite une nouvelle élite, sérieuse et dévouée ». Et Azziman d'ajouter : « Le succès de cette entreprise exige également de mettre un terme aux pratiques anciennes, car les Marocains aspirent à un développement équitable, à la démocratie et à l'égalité ». Concernant la mise en œuvre du projet, celle-ci «a débuté avec la nouvelle Constitution, qui a consacré les valeurs et principes contenus dans les dispositions de ce rapport», toujours selon Azziman, qui considère aussi que «la nouvelle Constitution a conforté la mission économique et sociale de la région, lui a réservé les ressources financières nécessaires et a consacré la libre gouvernance et l'élargissement des compétences des collectivités locales». Après avoir discuté des perspectives de la régionalisation avancée, Azziman s'est attelé à expliquer la méthodologie utilisée lors de l'élaboration du projet. Selon lui, c'est le discours royal du 3 janvier 2010 qui a constitué «une feuille de route» pour la conception du rapport. Quant aux grandes lignes apportées, Azziman a expliqué que le rapport «comporte des propositions et des recommandations relatives essentiellement à la modernisation de l'Etat, à la démocratie, à la participation, au développement et au découpage électoral». Néanmoins, l'adoption de la nouvelle Constitution a quelque peu éclipsé le chantier de la régionalisation. Mais, pour Azziman, la prochaine étape qu'entamera le Maroc « sera celle de l'ouverture de nouveaux chantiers ayant rapport avec la régionalisation avancée, notamment les lois organiques prévues par la Constitution ». Dur, lorsque l'on sait que notre classe politique n'a en tête, en ce moment, que les législatives.