Don Bigg a encore une fois mis le paquet. Lors de son concert privé, le dimanche 11 septembre au théâtre Mohammed VI de Casablanca, Bigg a tout donné, offrant à ses fans un véritable best of de ses chansons et de ses prestations. Bigg voit grand. Ce rappeur a de tenaces ambitions et il n'hésite pas à le montrer. Lors de son concert privé du dimanche 11 septembre au théâtre Mohammed VI de Casablanca, l'artiste a mis le paquet. Sur scène, cinq musiciens, batterie, basse, piano et le tutti-canti. Et pour la première fois, les planches de ce théâtre géré par la ville de Casablanca se sont parées de leurs plus beaux atours: des écrans LCD, un écran géant et une sonorisation dernier cri. Le spectacle se voulait intimiste, et Bigg voulait offrir à ses fans ce que sa musique et sa prestation sur scène avaient de meilleur. Après un lever de rideau avec un duo des jeunes talents «recrutés» pour la circonstance, le compte à rebours a commencé. La sortie de Bigg s'est faite en grande pompe. Et pour épater son public, le rappeur n'a pas lésiné sur les moyens. « Vous savez, Bigg aime faire les choses à l'américaine », résume Khalid Douache, alias Dj Key (voir encadré). Le rappeur était en forme, même si par moment il prenait place sur un tabouret. « Est-ce que tout le monde est bien installé? » Entre une chanson et une autre, le rappeur voulait montrer à son public qu'il le considérait comme sa famille, d'où le but de ce concert assez intimiste. Mgharba Htal Mout, Ikhouf, Byed ou Khel. Bigg a fait dans la rétrospective. Il a interprété aussi bien ses anciennes chansons que ses titres encore plus récents. Une prestation qui a séduit son public, nombreux, de toujours, mais aussi certaines des personnalités qu'on ne soupçonnerait même pas. Dans les hauteurs des places VIP, quelques « people » de Rabat et de Casablanca se sont d'emblée distingués. Dans le lot, on a aperçu Bruno Joubert, l'ambassadeur de France, Hicham Daoudi, patron de la maison de ventes aux enchères la CMOOA en compagnie de son épouse, Naoufel Reghaye, directeur général de la Haute autorité à la communication audiovisuelle (HACA), le cordon bleu et la très médiatisée Choumicha, les deux comédiennes Naima Lemcharqui et Naima Illias et enfin le réalisateur Abdelhay Laraqui. Ce dernier avoue être un grand fan de Bigg. « J'ai découvert Bigg à la radio et il fait partie de mes rappeurs préférés. J'apprécie son courage et je trouve les paroles de ses chansons très audacieuses. C'est la première fois que j'assiste à un de ses concerts et je suis très heureux », a- t-il confié au Soir échos. Abdelhai Laraqui est actuellement en train de travailler sur un projet de road movie et des séquences de chansons de Bigg pourraient bien correspondre à son film. « Je vais peut-être lui demander de faire la musique du film, s'il accepte », souligne le cinéaste. L'ambiance au théâtre Mohammed VI en ce 11 septembre qui coïncide exprès et selon le désir de Bigg avec l'anniversaire des attentats du 11 septembre, l'ambiance était à la fois animée et sereine. Tous ceux qui ont fait le déplacement ce jour- là étaient installés confortablement. Les agents de sécurité à l'intérieur de la salle étaient nombreux et les policiers aux portes du théâtre étaient bel et bien visibles. Pour ses positions anti 20-février, une protection s'imposait. C'est ce même DJ Key qui a réalisé le vidéo-clip officiel du single « Mabghitch » de Bigg. Rappelons que ce ne sont pas moins de 500 000 dirhams qui ont été dépensés pour produire ce clip. Pour le concert du 11 septembre 2011, des sources concordantes avancent la somme de 250 000 DH. Pour la vente des tickets, il y avait deux catégories de prix. A l'orchestre, les 550 places disponibles, toutes remplies, étaient vendues à 200 DH via la plate-forme tick-et-show lancée par le Megarama de Casablanca. Ceux qui ont préféré acheter sur place à la dernière minute ont été obligés d'ajouter 50 DH comme supplément. Enfin, au balcon, dans les deux rives Est et Ouest, les places étaient à 1000 DH.Ce sont des places VIP. Hit Radio, la radio 100% musicale, s'est occupée de toute la campagne promotionnelle de ce concert privé. « Au départ, l'idée était de trouver des sponsors qui allaient financer le concert, mais nous n'avons rien vu venir. Bigg ne voulait pas attendre et souhaitait absolument organiser ce concert à ce moment quitte à débourser de sa poche », confie le directeur de Hit Radio dans des propos au Soir échos.