Répertoriée dans le registre des litiges client-prestataire, une simple affaire de désaccord entre le groupe Addoha et une petite entreprise espagnole tourne à l'échange d'accusations et chacune des deux parties jure qu'elle n'a pas jeté la première pierre. Une simple relation d'affaires entre la société Torreblanca, un prestataire espagnol, et le groupe Addoha, vient de prendre un autre tournant, après la publication d'articles dans les colonnes de journaux espagnols. Le 30 juillet 2011, « El correo web » publie un article selon lequel deux hommes d'affaires espagnols auraient demandé de l'aide de gouvernement après avoir été victimes d'une « extorsion » au Maroc. Rodrigo Manuel et Rodríguez Dueñas sont les deux propriétaires de Torreblanca construction Maroc, une société espagnole qui sous-traite des logements sociaux à Tanger pour le compte du groupe immobilier Addoha. Selon l'article en question, les deux hommes d'affaires auraient été victimes de «retards de paiement, de paiement partiel, de provocations physiques, de coups et blessures lors de demandes de paiement, de méthodes frauduleuses, de la part du promoteur marocain». Cette série d'actions abusives se serait clôturée par une interdiction d'accès au chantier du projet. « Sans aucun document officiel, ils ont essayé de nous expulser du chantier par la force et nous ont menacés de nous mettre en prison », révéle Rodrigo Manuel dans une interview pour le journal espagnol « El Rincon De Yules ». Les promoteurs n'auraient même pas eu la possibilité de récupérer leurs biens (outils, machines et matériaux) d'une valeur estimée par ces deniers à 3,8 millions DH. N'ayant pas reçu leurs paiements, ils auraient été à leur tour incapables de payer leurs fournisseurs et employés. Les dommages et intérêts revendiqués par la société espagnole s'élèveraient selon les deux hommes à quelque 20 millions DH. Le marché prévoyait un délai de 12 mois maximum pour la réalisation des travaux à compter du 10/03/2010 au 28/02/2011. Dans une lettre publiée sur des sites de presse espagnols et adressée le 22 juin à la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jiménez, la société Torreblanca construction Maroc avance qu'elle aurait introduit une action en justice devant le tribunal de commerce de Tanger (dossier N 321/2011) et que ce dernier aurait rejeté cette action. La ministère des Affaires étrangères n'a pas mis de temps à répondre que l'affaire était privée et devait, en conséquence, être résolue par la justice marocaine. Côté Addoha, la réponse ne s'est pas faite non plus attendre : « Les articles publiés dans la presse espagnole constituent un délit de diffamation contre le Groupe Addoha », nous a confié le management du Groupe. Ce dernier a révélé au Soir échos que tout aurait commencé lorsqu'un marché a été signé entre le Groupe Addoha via l'une de ses filiales (la société IMMOLOG) et la société Torreblanca construction Maroc SARL, pour la réalisation, par cette dernière, de travaux de construction pour une partie du programme de logements sociaux «Projet Al Ikhlasse» à Tanger. Le marché prévoyait un délai de 12 mois maximum pour la réalisation des travaux à compter du 10/03/2010 au 28/02/2011. « Ce délai était ferme et le Groupe Addoha, en ce qui le concerne, devait impérativement le respecter, tant vis- à -vis des autorités locales qu'à l'égard des acquéreurs de logements sociaux dans le cadre du projet susvisé», nous a précisé le management du groupe. Addoha aurait respecté l'ensemble de ses obligations contractuelles puisqu'il réglait les sommes dues à la société Torreblanca construction Maroc au fur et à mesure de l'avancement des travaux. En revanche et contrairement à ce qui a été avancé par la société Torreblanca construction Maroc, celle-ci n'aurait pas été à la hauteur du projet qui lui a été confié, faute de capacités techniques et financières requises : «Cette société n'a donc pas été capable de respecter ses engagements au titre du marché précité et ce, en dépit des rallonges de délais qui lui ont été accordées par le Groupe Addoha », précisait hier le management du groupe, joint au téléphone. Le Groupe Addoha a porté cette affaire devant la justice pour faire valoir ses droits, arguant par la même occasion que Torreblanca lui doit 2,5 millions DH, total des sommes payées aux fournisseurs et sous-traitants de la société espagnole. Ce dossier étant désormais entre les mains de la justice, seule cette dernière est habilitée à trancher dans cette affaire. Un communiqué officiel du Groupe Addaoha serait d'ailleurs attendu aujourd'hui. MISE AU POINT DE TORREBLANCA CONSTRUCTION MAROC DANS L´AFFAIRE DU GROUPE ADDOHA TORREBLANCA CONSTRUCTION MAROC, s.a.r.l REJETTE TOTALEMENT le communiqué de presse émis par le GROUPE ADDOHA TORREBLANCA CONSTRUCTION MAROC s.a.r.l, dispose de preuves irréfutables pour prouver des actes d'illégalité, anti-professionnelles, ilicites, abusives, d´extorsion et chantage contre des intérêts économiques, et le droit à l´intégrité physique des espagnols au Maroc. TORREBLANCA CONSTRUCTION MAROC, s.a.r.l, est une petite société mais honnête, et dans nôtre curriculum, il y a seulement travaux. Mais, dans le curriculum du GRUPO ADDOHA, il y a beaucoup de choses à cacher, et dans son propre pays. Torreblanca Construction Maroc s.a.r.l