La Banque mondiale travaillera avec le Maroc notamment pour l'amélioration de l'efficacité de l'administration publique. Accroche : L'organisation mondiale s'engage à financer une moyenne de 600 millions de dollars par an, les programmes de développement du Maroc. Légende : La nouvelle stratégie à appuyer le programme du gouvernement ciblant l'amélioration de l'accès et la qualité de la prestation des services à tous les citoyens. La Banque mondiale vient de publier le détail de sa nouvelle stratégie de partenariat avec le Maroc (CPS – Country Strategy Partnership). Cette stratégie 2010-2013, adoptée pour rappel fin janvier dernier par le Conseil d'administration de la BM, définit les axes du programme de développement sur lesquels le gouvernement marocain et l'institution de Bretton Woods travailleront ensemble. Elle indique également les domaines prioritaires de développement du pays auxquels la BM compte contribuer. Objectif, assurer la continuité de l'appui du Groupe de la Banque mondiale au Maroc et développer les opportunités de mise à échelle et d'expansion de son engagement dans de nouveaux domaines. Ainsi, la nouvelle stratégie, qui se décline en trois axes vise, en premier lieu, à renforcer la compétitivité de la croissance et la création de l'emploi. A ce niveau, l'institution mondiale souligne que la transformation structurelle de l'économie marocaine nécessite «un ensemble compréhensif et coordonné de politiques touchant de nombreux domaines». Ces politiques devront cibler notamment un environnement macroéconomique stable, un meilleur environnement des affaires, une politique commerciale à l'appui de la compétitivité des produits marocains, un secteur financier desservant mieux les petites entreprises, une population active mieux formée et des institutions efficaces de protection sociale et du marché du travail. Aux yeux de la Banque mondiale, le Maroc a amélioré ces domaines mais il est nécessaire d'intensifier l'impact des réformes et la réponse du secteur privé. C'est sur ce volet notamment que la Banque mondiale s'engage avec le Maroc afin d'améliorer ensemble la croissance, la compétitivité et l'emploi dans le cadre du programme du gouvernement. Le deuxième volet stratégique du CPS vise, lui, à améliorer l'accès des populations défavorisées aux services de base. Sur ce plan, le Maroc et la BM comptent «réduire les disparités sociales et combler le fossé entre efforts et résultats». Mais pour en arriver là, il faudra d'abord, selon l'organisation, l'amélioration de l'efficacité de l'administration publique et des résultats des politiques et investissements publics. La nouvelle stratégie vise donc à appuyer le programme du gouvernement ciblant l'amélioration de l'accès et la qualité de la prestation des services à tous les citoyens. S'agissant du dernier axe prioritaire, il a pour objectif d'assurer un développement soutenable dans un contexte de changement climatique. Pour la BM, le développement économique futur du Maroc est vulnérable à des perturbations dans l'approvisionnement en énergie, à la volatilité des prix, à la rareté de l'eau et à l'épuisement des ressources naturelles. Elle s'engage ainsi à accompagner le pays dans ses projets liés à l'environnement notamment pour relever les défis futurs occasionnés par le changement climatique. En gros, l'organisation mondiale s'engage à financer, en moyenne 600 millions de dollars par an, les programmes de développement du Maroc, dans le cadre du CPS. Elle précise par ailleurs que ce niveau de financement est confirmé pour l'exercice budgétaire 2010, mais reste indicatif pour la période couvrant les exercices budgétaires 2011-2013. «Ce financement correspond à la part de financement extérieur que le gouvernement souhaite voir la Banque mondiale prendre», souligne-t-elle.