La Banque mondiale a accordé au Maroc un prêt de 82,5 millions d'euros pour la modernisation de l'administration publique. L'accord de prêt a été signé, lundi à Rabat, par le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou et Farid Belhaj, représentant résidant de la Banque mondiale (BM). M. Oualalou a souligné, à cette occasion, l'importance de ce projet qui s'inscrit dans le cadre du financement de la réforme de l'administration publique, pour améliorer la gouvernance à travers l'adoption de programmes assurant l'efficacité et la durabilité de toutes les actions de développement. "Cet accord de prêt, qui s'échelonne sur quatre tranches annuelles (2004-2009) est le mieux indiqué pour le financement de réformes sectorielles, compte tenu de la flexibilité qu'il offre dans la conduite des différentes phases du programme", a-t-il noté. Le ministre a souligné que cette stratégie de coopération avec la banque mondiale vise à doter le pays d'une administration moderne à même de contribuer à la promotion de la compétitivité et au développement durable, en garantissant la soutenabilité du cadre macro-économique et à assurer des prestations de services de qualité et à moindre coût, en adoptant des dispositifs budgétaires novateurs basés sur la responsabilisation des gestionnaires. M. Oualalou a également estimé que l'accord favorisera le développement du processus de déconcentration nécessaire à la mise en place d'une gestion de proximité de la chose publique et l'instauration d'une nouvelle culture de gestion des ressources humaines pour remédier à la situation de blocage du système actuel de la promotion des fonctionnaires. Pour sa part, M. Belhaj a affirmé que "ce prêt vient à point nommé au moment du lancement du processus de consultation en vue de préparer la stratégie de coopération entre le Maroc et la BM sur les quatre prochaines années 2004-2009 (Coopération Agreement Strategy -CAS)", estimant que cette stratégie sera entamée en tant qu'axe principal de la coopération entre les deux parties. Cet accord est un projet novateur car il évolue en un dialogue qui comprend le volet de la fonction publique pour se cristalliser autour d'un programme de réformes institutionnelles structurantes, a-t-il indiqué. De son côté, le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, M. Mohamed Boussaïd a qualifié ce prêt de démarche de bon augure pour démarrer la réforme de l'administration en touchant à tous ses aspects, à savoir la gestion des ressources humaines, l'amélioration de l'organisation de l'administration et la simplification des procédures. Initié conjointement par la Banque mondiale et la Commission européenne (CE), ce programme bénéficiera également d'un appui budgétaire de 79 millions d'euros de la part de la Commission européenne.