Initialement prévus pour été 2012, les travaux d'élargissement de l'autoroute Casa-Rabat enregistrent un retard important. Actuellement, seulement 16 km élargis sont ouverts à la circulation. Les utilisateurs de l'autoroute Casablanca-Rabat devront encore prendre leur mal en patience. Les travaux d'élargissement de la voie sont encore en cours, pour le moins jusqu'au 31 octobre 2012. Initialement prévu pour été 2012, l'achèvement des travaux a été repoussé d'un trimestre suite à la défaillance en décembre 2010 de la société Conduril qui avait pris beaucoup de retard. Trois nouveaux appels d'offres ont été lancés le surlendemain en substitution du marché résilié. Selon Autoroutes du Maroc, 16 km ont été livrés en juin dernier , 8 km en août prochain, pour arriver à un cumul de 26 km de sections élargies à 2×3, fin novembre 2011. D'ici là, le dédoublement de l'autoroute Casablanca-Rabat continue d'attiser les interrogations, surtout que les trafic y est intense et le moindre incident rend très vite le trajet pénible. L'axe constitue le maillon central du réseau d'armature autoroutier du royaume national en reliant la capitale économique à la capitale administrative du pays et concentre sur son tracé la majorité des flux entre le Nord, le Sud et le Centre du royaume. En 2005, le trafic moyen journalier sur cette autoroute a été de moins de 30 000 véhicules par jour contre 45 000 en 2010. Le seuil de 50 000 sera probablement atteint au début de l'année prochaine. Lors du premier semestre 2011, le trafic moyen journalier a progressé de 4,5 % par rapport au premier semestre 2010. L'autoroute reçoit près d' un quart de la circulation nationale sur autoroute et 5 % de la circulation nationale hors agglomération. Le retard enregistré au niveau de l'avancement des travaux est dû, donc, à la nécessité de les mener sous circulation avec un trafic en progression continue, sur des plates-formes de travail très étroites et une difficulté au niveau de la circulation des engins de chantier. Toutefois, l'encombrement de la circulation n'a pas eu d'impact sur l'augmentation des accidents de la circulation. Au contraire, grâce quelques actions engagées, une nette amélioration a été enregistrée en 2010 et en 2011 par rapport à 2009. ADM parle d'une évolution de moins de 21 % au niveau des accidents corporels et moins 29 % au niveau des blessés graves entre 2009 et 2011. Mais pourquoi ne pas faire interdire la circulation des poids lourds pendant la période des travaux. A cette question, la société répond que ce type de trafic représente 24 % du trafic global moyen journalier sur ce tronçon, soit l'équivalent de 10 000 PL/j et en équivalents voitures particulières près de 25 000 véhicules/jour. Dévier le trafic des poids lourds (PL) sur les voies parallèles s'avère ainsi très difficile. Les itinéraires parallèles à l'autoroute sont soit limités en tonnage (12 tonnes max. de PTC) soit traversent plusieurs agglomérations. La circulation estivale restreint également la circulation des poids lourds. L'autoroute Casa-Rabat reste encore l'itinéraire le plus fluide et le plus sécurisé. Au stade actuel du chantier, le montant des coûts des travaux est estimé à 1,1 MMDH, couvert, sous forme de prêt, en partie par le Fonds arabe de développement économique et social (FADES) et en partie sur fonds propres. Le péage constitue ainsi la seule source de revenus permettant de rembourser les emprunts, développer et entretenir le réseau. Si le péage est maintenu, malgré les travaux qui gênent, est qu'il s'agit en fait d'une redevance d'usage d'une infrastructure publique. Son application est une prérogative de la puissance publique et son recouvrement est fait pour le compte de l'Etat. Elle relève de l'obligation légale, d'une redevance publique à caractère d'impôt. Aucun article en relation !