Le retrait de Fouad Ali El Himma du PAM a laissé les anciens éléments de la gauche sans soutien, d'autant que Biadillah a pris ses distances avec ces derniers. Avec ou sans Fouad Ali El Himma, le PAM fait toujours parler de lui. A la polémique, toujours sans issue, née entre Fatima Ezzahra Mansouri, la mairesse de Marrakech et Hamid Narjiss, l'homme fort du parti dans la région de Tensift, vient de s'ajouter un autre problème. Cette fois, il oppose Mustapha Mrizek, secrétaire régional du PAM à Meknès, et Mohamed Cheikh Biadillah. Le premier, dans des déclarations au site Lakome, accuse ouvertement le second de vouloir écarter les éléments issus de la gauche du parti. Cette prise de position de l'ancien détenu politique n'est en fait que le prolongement de la crise issue des démissions de Fouad Ali El Himma, le fondateur du parti du Tracteur, des présidences des commissions des élections et du suivi des élus. Ce différend entre les deux hommes est un nouvel épisode dans la série de bras de fer qui opposent les notables aux anciennes figures de la gauche qui ont rejoint les rangs du PAM, séduits par le projet d' El Himma. Parmi les points de discorde, l'opportunité de la tenue d'un congrès extraordinaire. Une option rejetée par le conseil national, lors de sa réunion de juin dernier. Mieux encore, Biadillah, pour éviter une série de défections et du coup la disparition du parti, aurait promis aux élus (députés et conseillers) d'être les têtes de liste du PAM lors des prochaines consultations. Une promesse qui sonne le glas de l'influence des secrétaires régionaux dans leurs fiefs. L'alignement de Biadillah sur les positions des notables met également au grand jour les divergences, jusque-là latentes, entre les anciens de la gauche et le secrétaire général du PAM. Ce dernier place ses hommes de confiance dans des postes clés. Fort du titre de président de la Chambre des conseillers, il a placé Khadija El Gour à la HACA et Mohamed Atarguine, au Conseil constitutionnel. Et ce n'est pas fini.