Les projets de rapprochement entre le PAM et l'USFP ont connu un coup de frein. Une aubaine pour des USFPeistes modérés d'attaquer le Tracteur. L'absence de Fouad Ali El Himma de la scène politique a eu son impact négatif sur l'état des relations entre le PAM et l'USFP. Attaquer le Tracteur n'est plus l'apanage de Mohamed Boubekri, membre du bureau politique, lors des sessions du conseil national, ou encore de jeunes radicaux de la Chabiba, puisque des éléments, qualifiés de modérés, semblent leur emboîter le pas. Mardi, à la Chambre des conseillers, le groupe socialiste a interpellé la ministre l'Energie et des Mines, Amina Benkhadra, sur les conditions de l'attribution de l'étude sur la fusion de l'ONE et l'ONEP à la société Mena d'El Himma. Bien entendu, Zoubaida Bouayad, la présidente du groupe du parti de la Rose, dans sa question a évité de mentionner le nom de la boîte de communication mais le fait de saisir la ministre sur ce sujet, et au cours de ce timing, est déjà un signe révélateur des relations tendues entre le PAM et l'USFP. Dans sa réponse, Amina Benkhadra a esquivé les critiques des socialistes, estimant que les contrats passés avec les bureaux d'études sont empreints de transparence. Cet incident n'est pas le seul. Loin des couloirs feutrés de la Chambre des conseillers et précisément à Fnideq, la députée Aïcha Gellaâ, lors d'un meeting pour le oui au projet de la Constitution, a tiré à boulets rouges sur le PAM, responsable, selon elle, de la transhumance et du recul qu'a connus le paysage politique national. Fathallah Oualaou, n°2 du parti, et maire de Rabat, présent également à ce meeting, a écouté les attaques de la députée mais l'influence du PAM à la mairie de la capitale a sensiblement chuté. Le fauteuil de Oualalou ne dépendait pas de l'adhésion des élus du Tracteur puisque le groupe PAMiste connaît, actuellement, des défections. Les relations entre le PAM et l'USFP ont traversé des phases d'entente et de rapprochement. Le poste de ministre des Relations avec le Parlement, accordé en janvier 2010, à Driss Lachgar a nettement contribué à ce climat de confiance. A l'époque, la perspective d'une participation des socialistes, en 2012, à un gouvernement formé du PAM, RNI et UC avait même commencé à s'esquisser.