Le RNI et l'Istiqlal se sont prononcés contre la marche du 20 février. L'USFP et le MP nagentà contre-courant et saluent l'initiative. Les partis de la majorité ne jouent pas la même partition et la Marche du 20 février vient de nous livrer, encore une fois, un exemple de la cacophonie qui prévaut au sein des partis de l'équipe El Fassi. Le Bureau politique (BP) de l'USFP, réuni mardi, se démarque de la ligne adoptée par le gouvernement qui a affiché son hostilité à la marche de dimanche dernier. Les socialistes soulignent «en toute confiance, que toute forme d'expression est vitale, la plus en vue rester l'appel d'urgence pour une transition avancée à même de consolider la démocratie et rompre avec tous les aspects de la prévarication» rapporte le quotidien «Libération» dans son édition du 24 février. Il s'avère donc que le Bureau politique de l'USFP revient sur une idée qui lui est chère, à savoir la transition démocratique au Maroc : «Le Bureau politique considère que notre pays a, devant lui, une chance historique pour réaliser un nouvel élan, d'autant que le Maroc dispose d'un actif de réformes entamées depuis 15 ans. Il est aujourd'hui urgent d'accélérer le processus de réformes structurelles profondes, en vue de donner un nouveau souffle réformateur pour en faire un outil plus influent sur la marche du pays aux niveaux politique, économique et social». De même, le BP appelle de ses vœux au «rapprochement entre le citoyen et la société politique» et à la «réhabilitation de la politique». Reprenant à son compte les slogans scandés lors de la Marche du 20 février, le Bureau politique de l'USFP appelle à «l'adoption d'une bonne gouvernance devant changer la nature des relations qui prévaut dans les domaines économique, politique, social et partisan». Récupération Pour mémoire, la direction de l'USFP, contrairement aux autres partis de la majorité, n'a pas pris de positions hostiles à la Marche du 20 février. Plus encore, des membres du Bureau politique, tels Hassan Tarik et Ali Bouabid, ont participé à la marche de Rabat. La Chabiba faisait partie des manifestants malgré le communiqué de Ali El Yazghi, le secrétaire national de la jeunesse Usfpéiste, dont le contenu contestait l'initiative du 20 février. Une prise de position qui a valu à El Yazghi de vives critiques, notamment de la part du groupe Omar Benjelloun qui a qualifié la décision de Ali El Yazghi d' «unilatérale», prise sans aucune concertation avec les membres du bureau national de la jeunesse de l'USFP. Le communiqué du Bureau politique est un sérieux revers pour le secrétaire national de la jeunesse et pour les aspirations de son père, Mohamed El Yazghi, dans sa tentative d'un retour aux commandes du parti. Al Haraka soutient le changement Le Mouvement populaire de Mohand Laenser n'est pas sur la même longueur d'onde que le reste des partis de la majorité. Le Bureau politique du MP, réuni le lundi, salue «les groupes de jeunes qui ont participé à la marche du 20 février» et qui ont appelé à «la nécessité du changement et des réformes en tenant compte des constantes et des acquis nationales». Les partisans de Laenser disent également partager «les attentes et les revendications de changement et de réformes profondes exprimés par les jeunes». A l'instar de l'USFP, le Mouvement populaire qualifie la Marche du 20 février d'«occasion historique» pour entamer des «réformes constitutionnelles» pour «protéger les constantes et renforcer les institutions».