L'USFP a tenu des réunions ce week-end avec les dirigeants du PPS, du PSD et du RNI. Au menu, la réforme du mode de scrutin et les élections de 2002. Week-end studieux pour l'USFP. Le parti du Premier ministre a multiplié les réunions avec certains partis de la majorité. Au cours de la journée de samedi, une délégation du bureau politique de l'Union Socialiste des Forces Populaires, conduite par Abderrahmane Youssoufi, rencontrait les représentants du BP du PPS, menés par le secrétaire général du PPS, Ismaïl Alaoui. Plus tard dans cette même journée, les dirigeants usfpéistes tenaient réunion avec leurs pairs du parti socialiste démocrate, le PSD, avec à leur tête Aïssa Ouardighi. Enfin le bal des rencontres bilatérales a été clos, hier dimanche, avec la rencontre au sommet de l'USFP et du BP du RNI, dont c'était la toute première activité après son élection le 25 novembre dernier. Au cœur de toutes ces réunions bilatérales, la réforme du code électoral, celle du mode de scrutin et les prochaines échéances électorales. Pour les partis de gauche, c'est-à-dire l'USFP, le PPS et le PSD, il s'agit de finaliser une vision commune, les trois partis étant de farouches défenseurs du scrutin de liste. Abderrahamane Youssoufi, Ismaïl Alaoui et Aïssa Ourdighi sont désormais dans la perspective de la préparation du rendez-vous électoral, prévu dans moins de 10 mois. Les trois leaders et leurs familles politiques veulent, semble-t-il, parler d'une même voix en adoptant des positions communes. Question : cette synchronisation pré-électorale serait-elle les prémisses de l'émergence du pôle de gauche qui réunirait l'USFP, le PPS et le PSD ? L'USFP obtiendrait-elle un ralliement du RNI sur la question du mode de scrutin ? Le parti de M. Osman est en faveur du maintien du scrutin uninominal à tour, « la seule manière de dégager une majorité claire et un gouvernement fort ». A gauche de l'échiquier politique, on place volontiers la réunion USFP-RNI dans le cadre de rencontre de la majorité sans y voir matière à étonnement. Quoique. Une alliance USFP-PPS-PSD-RNI n'est pas vue d'un mauvais œil. Bien au contraire, certains la présentent même comme pertinente en rappelant que « le RNI a été un allié fidèle et solidaire dans le gouvernement d'alternance ». Regard oblique sur l'Istiqlal. L'USFP semble excédée par les critiques que décoche, comme autant de flèches empoisonnées, le parti de Abbès Al Fassi. La presse des deux familles politiques compte les points et relaie répliques et contre-répliques. L'Istiqlal ne serait-il plus indispensable dans « la sainte alliance » ? Youssoufi et les siens donnent en tout cas l'impression d'envisager très sérieusement cette hypothèse de … stratégie électorale.