L'USFP se rappelle de ses vieux partenaires au sein de la Koutla. Une réunion est prévue mardi avec l'Istiqlal et une autre le mercredi avec le PPS. L'annonce a été faite par Abdelwahed Radi, le premier secrétaire, l « Les alliances de l'USFP ne sont pas claires. Au même titre que le PPS, il se contentent de surveiller les évolutions du paysage politique» , dixit Sellimi. e week-end dernier à Sidi Bennour lors d'un meeting politique. Un changement de cap qui n'est pas sans rappeler la politique menée du temps de Mohamed El Yazghi à la tête de l'USFP qui privilégiait une concertation avec le PI et le PPS sur certains dossiers sensibles. C'était le cas notamment pour le mémorandum sur le Sahara où les trois partis avaient présenté conjointement leur conclusion au Palais. Depuis la «démission» d' El Yazghi, la nouvelle direction a préféré jouer cavalier seul. Une option qui visiblement n'a pas du tout réussi aux socialistes. Preuve en est la présentation unilatérale au Palais du mémorandum sur les réformes constitutionnelles à la veille des élections communales du 12 juin 2009. «Une initiative qui n'a pas donné de résultats positifs», selon Mohamed Achaâri, membre du Bureau politique. Un aveu qui date du 19 février dernier à l'occasion d'un point de presse, tenu au siège de l'USFP concernant les propositions des socialistes sur la régionalisation présentées à la Commission d'Omar Azzimane. Pour mémoire, l'Istiqlal par la voie même de son secrétaire général, Abbas El Fassi, avait appelé à retarder cette présentation au-delà de septembre 2009. Lors du même meeting, Abdelwahed Radi a tiré à boulets rouges sur l'usage massif de l'argent dans les opérations électorales et la transhumance qualifiée par le premier secrétaire de «cancer politique». Des propos parfaitement en phase avec la position du PPS exprimé dans la plateforme adoptée, le week-end dernier, par les membres du Comité central. Pour Abderrahim Manar Sellimi «l'USFP comme le PPS et le PI, clament toujours que la Koutla n'est pas morte». Sauf que «les alliances des socialistes ne sont pas claires. Au même titre que le PPS, ils se contentent de surveiller les évolutions du paysage politique. Ce qui n'est pas le cas de l'Istiqlal qui semble dépassé par le rythme de ces changements. Ce qui d'ailleurs explique les sorties médiatiques de Hamid Chabat». Le politologue assure que «seul le PAM a des positions claires alors que les autres partis se cherchent. Y compris l'USFP».