Les événements en Egypte suscitent des réactions au Maroc. PSU et PJD prennent ouvertement le parti du peuple et le PJD traite le régime de Moubarak de «dictature». Le PSU et le PJD se prononcent sur les événements en Egypte. Les deux formations se montrent très solidaires des revendications du peuple égyptien. Un positionnement qui n'est pas sans rappeler celui des deux partis quant à la révolution du jasmin en Tunisie. Bien entendu, des nuances, il y en a. Si les islamistes de la Lampe évoquent la «dictature» ou l'Etat sous le contrôle d'une «bande criminelle», les gauchistes préfèrent parler de «dictateur», une allusion transparente au président égyptien Hosni Moubarak, et appellent au passage les «forces vives» égyptiennes à «unifier leurs efforts» afin que «la révolution réalise tous ses objectifs». «Tirer leçon» Si le communiqué du PJD portant l'estampille du secrétaire général Abdelilah Benkirane s'est focalisé sur les événements en Egypte, celui du bureau politique du PSU a une coloration marocaine. S'adressant ouvertement à l'Etat, la formation de Mohamed Moujahid lui demande de «tirer les leçons» de la situation en Tunisie et de ce qui se passe actuellement en Egypte. Le PSU remet sur scène sa revendication de «réformes constitutionnelles et politiques profondes», à même de doter le royaume d'une «nouvelle Constitution garante d'une répartition équitable des pouvoirs et des richesses». Certaines têtes d'affiche, après la révolution du jasmin en Tunisie, surfent également sur la demande des réformes. La semaine dernière, les députés Mustapha Ramid et Mohamed Yatim ont appelé à des réformes constitutionnelles dans les colonnes d'Attajdid, le journal officiel du MUR, matrice du PJD. Des sorties qui s'inscrivent dans la ligne adoptée par les Pjdistes de ne pas laisser ce champ exclusivement à la gauche radicale et aux autres islamistes d'Al Adl wal Ihssane. Les deux mouvances se sont spécialisés dans ce genre de demande.