La ville ocre lorgne le solaire et ambitionne d'héberger le premier cluster spécialisé dans les énergies propres. Marrakech a vibré le week-end dernier au rythme des énergies renouvelables, particulièrement à celui de l'énergie solaire, disponible à profusion dans la cité ocre. Considéré comme l'une des oasis énergétiques en la matière au Maroc, Marrakech dispose d'un taux d'ensoleillement de 300 jours en moyenne. 2011 apporte du nouveau dans ce sens, puisque la région veut jouer les premiers rôles dans ce domaine. «Mieux vaut tard que jamais», confie cet observateur qui pense que cette initiative, du fait du potentiel de la région en matière d'énergie solaire, a tardé a voir le jour. L'idée est désormais lancée : Marrakech veut son pôle de compétences dédié au solaire. Hamid Narjiss, le président du conseil de la ville, en a fait l'annonce lors du conclave organisé par la CGEM pour communiquer sur sa vision 2020. Se mettre au diapason «vert» Dans ce sens, une convention de partenariat au tour de table complet a été signée à cette occasion. Premier objectif défini : favoriser l'utilisation du solaire dans l'éclairage public. Une économie d'énergie significative en perspective. Pour cela, il faudrait que la région prenne les devants en matière de sensibilisation aux éco-gestes auprès de sa population et de ses visiteurs. L'on espère ainsi que dans la foulée, les unités hôtelières seront également démarchées par les responsables régionaux afin de les inciter à prendre le tournant vert. Si la démarche est devenue incontournable, elle n'en représente pas moins un surcoût de 10 à 20%, selon qu'il s'agisse «du secteur hôtelier, des transports ou de la restauration supplémentaire», précise un professionnel de la ville ocre. Le secteur hôtelier est un gros consommateur en énergie. Se mettre au diapason «vert» implique de facto des investissements conséquents pour les opérateurs du secteur. Pourvu que cette convention s'y attarde.