La réunion verra la conclusion de l'accord agricole entre les deux parties, lequel sera sans aucun doute adopté par le Conseil des ministres des Finances et de l'Agriculture de l'UE. Cette ratification, annoncée pour ce lundi, ne signifiera pas pour autant une immédiate entrée en vigueur de l'accord. Il lui reste encore de franchir un autre obstacle : le Parlement européen. C 'est aujourd'hui que se tient une nouvelle session de la commission mixte Maroc-Union européenne chargée du suivi de l'accord d'association. La réunion verra la conclusion de l'accord agricole entre les deux parties, lequel sera sans aucun doute adopté par le conseil des ministres des Finances et de l'Agriculture de l'UE. Un accord dont la ratification traîne depuis bien des mois. Pour mémoire, Rabat et Bruxelles étaient parvenus, le 17 décembre 2009, à ce que le royaume puisse bénéficier d'une augmentation sensible des entrées de ses produits agricoles sur le marché des Vingt-sept. Depuis cette date, l'accord a subi de multiples reports dans l'objectif final est de retarder au maximum son entrée en vigueur, prévue initialement sous la présidence espagnole de l'Union européenne (entre janvier et juin 2010) puis donnée pour le second trimestre de cette année. Un pronostic qui vient, d'une certaine manière, de se révéler exact. Le nouvel accord prévoit une augmentation du contingent de certains produits agricoles. Ainsi, les exportations de tomates marocaines entre octobre et mai connaîtront une légère hausse, devant passer de 233.000 tonnes actuellement à 285.000 à l'horizon 2016. Le Maroc devra également se plier aux exigences de cet accord, puisqu'il est tenu d'ouvrir son marché aux produits agricoles des Vingt-sept. Cette ratification, annoncée pour ce lundi, ne signifiera pas pour autant une immédiate entrée en vigueur de l'accord car il lui reste encore à franchir un autre obstacle, en l'occurrence le Parlement européen, qui devra impérativement lui accorder sa bénédiction. Un examen qui se traduira encore par des mois de retard, son adoption par les euro-députés n'étant prévue qu'au second trimestre de 2011, ce qui constitue une aubaine pour le lobby agricole espagnol, hostile à la moindre hausse des exportations marocaines. Un confortable délai donc, qui permet à l'Union européenne de brandir le possible refus du PE à cet accord. Et ce afin d'arracher au Maroc d'autres concessions sur notamment les dossiers de la pêche ou de la réadmission des Subsahariens en situation irrégulière en Europe ayant transité par le territoire marocain.